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Bonjour Magalie, Et merci pour ton message.
Oui, nombre d'écrits, ou plutôt d'œuvres!!, traversent les époques, les âges, les modes. Ils sont le témoignage de leur époque qui résonne aussi pour nous, ils sont la vision de leur auteur, sa prise de position, son cri d'espoir ou de désespoir aussi. Je pense que c'est pour cela qu'ils bouleversent et pour cela aussi que l'écrit peu parfois être aussi fort.
A bientôt, amitiés, Philippe
Bonjour Franck, et merci pour votre participation.
Je vais être sincère et avouer ne pas l'avoir lu. Encore un titre qui va s'ajouter à ma liste de souhaits de lecture. A bientôt et amitiés à toutes et tous. Philippe.
Oui les livres, certains livres marquent notre vie comme le font certaines films, chansons qui nous touchent parce qu’ « elles savent quelque chose de nous » disait Jane Birkin. On reconnaît un grand livre ou un grand film de sa vie parce qu’on arrive à situer précisément l’époque, le moment où il a surgi dans notre vie. Un livre qui nous cueille, nous emporte, nous remue, nous lamine, nous fait toucher les étoiles et nous fait avancer, mûrir de deux heures ou de dix ans.
Enfant et ado les livres qui m’ont marqué ou du moins ceux qui restent au fond de la baratte des souvenirs ce sont « le petit prince », « Michel Strogoff » et tous les autres héros « vernien », « la case de l’oncle Tom » puis il y eut dans les livres de classe « la peste » de Camus et « Une vie » de Maupassant. Si je n’avais pas lu ce dernier livre je n’aurai pas aujourd’hui un souvenir aussi aigu de l’ été poussiéreux rempli d’ennui et les grosses fleurs bleues du papier peint de ma chambre parmi lesquelles j’ai vécu des heures enfin pleines. Pour moi c’est clairement un roman qui m’a ouvert les yeux sur ce que peut être la vie d’une femme au 19ème comme au 20ème siècle.
Un livre marquant est pour moi un livre qui secoue sans vous faire tomber du cheval, un livre avec lequel on a une immédiate proximité comme au début d’une grande histoire d’amitié ou d’amour. Ça a été le cas avec « L’Amérique » le premier livre que j’ai lu de Kafka, acheté quelques francs chez un bouquiniste et qui m’a transporté très loin dans cette histoire drôlement étrange. Plus tard j’ai lu son journal alors que j’étais aux sports d’hiver. Je me souviens que durant la lecture et encore après je regardais tout ce qui m’entoure avec un filtre kafkaien… Plus tard j’ai eu un choc avec « les possédés » de Dostoievski que j’ai lu en deux mois. J’ai du pour comprendre quelque chose à ce récit assez hallucinant et ardu écrire une fiche de lecture de plusieurs pages pour tenter de dénouer l’histoire et me souvenir des multiples personnages qui parfois changeaient de nom mais sans doute était ce du au fait que les Russes portent plusieurs noms, ça je l’ai su plus tard…
Puis vinrent après les études universitaires, Henry Miller le rugissant et Vladimir Nabokov le magicien encore plus loin dans ma vie j’ai eu un choc en lisant « L’événement » d’Annie Ernaux qui raconte des choses terribles qui ne se disent pas surtout dans le milieu conservateur et populaire dans lequel elle vivait. Elle parle de son avortement avec une faiseuse d’ange ((l’IVG n’existait pas encore) et l’on est avec elle tout le long de ce roman condensé, terriblement précis, fort, acéré. Il n’y a aucun nombrilisme, ni commisération dans ce récit autobiographique où en parlant d’elle, Annie Ernaux évoque toutes les femmes et la difficulté de devenir soi venant d‘un milieu simple de petits commerçants… Un autre livre m’a aussi beaucoup marqué par ses témoignages poignants et la porté universelle de sa réflexion c’est « la supplication » sur la catastrophe de Tchernobyl de (la très grande) Svetlana Alexeievitch… Autant de livres que je conseille bien sûr.
Bonjour Sophie,
et merci beaucoup pour ces quelques lignes qui sont exactement ce que j'attendais avec cette chronique: un témoignage fort. Je suis du même avis: fonction des étapes de la vie, des livres nous accompagnent et nous émeuvent ou nous interpellent. On ne réagira pas de la même façon selon notre propre vécu. Les histoires d'enfant ou d'adolescent qui font parfois rêver laissent le plus souvent la place à des histoires plus ancrées dans la réalité de la vie, dans ses joies et ses souffrances. Merci beaucoup pour cette participation.
Amitiés à toutes et tous, Philippe.
Etant nouvelle sur ce site que j'apprécie beaucoup, je me lance dans ma première discussion, et la vôtre Philippe m'a tout de suite intéressé.
Comme il a été très bien écrit par les intervenants avant moi, pour moi la lecture est essentielle à mon épanouissementpet que l'on ressort pas tout à fait pareil après la lectutre d'un livre. Je pense tout d'abord à La vérité sur l'affaire Harry Quebert". Ce livre m'a tout simplement marqué comme rarement un livre n'a su le faire. Je n'arrivais plus à lâcher cette histoire et j'ai du attendre quelques jours pour me "sortir" de l'histoire et pouvoir passer à un autre bouquin. Cette sensation de vide après certains livres m'etonnera toujours : on vient même à regretter notre rendez-vous quotidien avec des personnes auquels nous nous sommes attachés, qu'ils soient bon ou mauvais. En résumé, on a tout simplement pas envie que l'histoire se termine. Récemment, j'ai eu le même sentiment apres "Les perroquets de place d'Arezzo". On ressent beaucoup de tristesse quand on tourne la dernière page.
Je terminerais par dire que le choix du livre que l'on s' apprete à lire n'est jamais anodin, c'est pourquoi je me fis souvent "à mon instinct littéraire" et que je fonctionne au coup de coeur pour les choix de mes lectures. Un auteur qui dans mes souvenirs m'a beaucoup plus, la 1ere de couverture ou encore son résumé en fonction de mes précédents choix.
J'espère un peu avoir fait avancé cette discussion.
Bonjour Steph, et merci pour votre message et votre témoignage.
Moi, profitant de la météo maussade et pluvieuse, je viens de prendre un coup de poing en lisant le "Requiem des innocents" de Monsieur Calaferte. Superbe témoignage émouvant, poignant sur l'enfance pauvre et dure. Un livre qui se passe dans les années 30, pourtant certaines choses demeurent inchangées. Et c'est tout l'intérêt du site car ce livre m'a été conseillé ici.
A bientôt et amitiés à toutes et tous, Philippe.
Bonjour à toutes et tous,
Nouvel ouvrage conseillé par un ami marathonien: "Courir avec les kényans". Histoire vraie d'un passionné de course à pied qui part 6 mois vivre et courir sur les hauts plateaux avec des spécialistes des sports d'endurance. Ensuite un marathon en moins de trois heures et de belles rencontres.
Amitié à toutes et tous, Philippe.
Pour parler de mes livres préférés, il me faut remonter le temps.
L'instituteur de mes 10 ans - j'en ai aujourd'hui 73 - avait pour habitude de lire à la classe quelques pages d'un bouquin lorsqu'il le pouvait à la fin de sa journée. Le premier livre qu'il a choisi marque encore fortement mon souvenir et je l'aime particulièrement. C'est « La guerre du feu », de J, Rosny aîné.
Dans ces temps anciens, qui peuvent paraître bien bizarres aujourd'hui face aux 300 ou 3 000 chaînes de toutes les télévisions et aux milliers de milliards de pages d'Internet, la lecture des livres occupait le temps de bien du monde. Et la radio aussi. Une émission était d'ailleurs consacrée à la diffusion d'une œuvre lue au mot près par des acteurs professionnels. « Le comte de Monte Cristo », d'Alexandre Dumas, voilà un ouvrage qui a ainsi marqué ma mémoire par la radio - et la lecture effectuée de concert.
Le troisième de mes livres préférés, il m'est tombé dessus par hasard dans mon adolescence et je ne sais plus très bien comment. Il s'agit d' « Ainsi parlait Zarathoustra », de Friedrich Nietzsche. Il faut donc que je l'aime, celui-là, puisque j'en suis à ma vingtième ou trentième relecture de cette mécanique à changer les âmes.
Bonjour Victor, et merci pour votre message.
Oui, aujourd'hui il est vrai que les médias ont multiplié les accès et les possibilités d'accéder à la culture, mais je suis de ceux qui pensent que l'on est submergé par trop de choses au risque de s'y noyer. La lecture simple et au calme d'un bon livre reste quelque chose de sain et je pense en voyant les gens évoluer autour de moi que de plus en plus de personnes éprouvent ce besoin et ce plaisir de feuilleter. Et que dire des enfants et de la lecture le soir, moment privilégié pour se retrouver ensemble.
Moi aussi j'avais étant plus jeune beaucoup aimé "la guerre du feu", adapté aussi au cinéma et de quelle belle façon.
Merci pour votre participation. Amicalement, Philippe
Alors, Philippe, regrettons ensemble que le nom de l'auteur de « La guerre du feu » (J. Rosny aîné) n'apparaisse nulle part au générique du film de Jean-Jacques Annaud, ce qui n'est au demeurant pas très grave, car le film est en effet des plus réussis. Mais a-t-il fallu que ce livre me marque à ce point en son temps pour que je m'aperçoive de ce détail de rien du tout ! ...
Messages : 292
Le 19/12/2013 à 09h03
Oui, nombre d'écrits, ou plutôt d'œuvres!!, traversent les époques, les âges, les modes. Ils sont le témoignage de leur époque qui résonne aussi pour nous, ils sont la vision de leur auteur, sa prise de position, son cri d'espoir ou de désespoir aussi. Je pense que c'est pour cela qu'ils bouleversent et pour cela aussi que l'écrit peu parfois être aussi fort.
A bientôt, amitiés, Philippe
Messages : 292
Le 24/12/2013 à 10h40
Je vais être sincère et avouer ne pas l'avoir lu. Encore un titre qui va s'ajouter à ma liste de souhaits de lecture. A bientôt et amitiés à toutes et tous. Philippe.
Messages : 366
Le 03/02/2014 à 18h55
Enfant et ado les livres qui m’ont marqué ou du moins ceux qui restent au fond de la baratte des souvenirs ce sont « le petit prince », « Michel Strogoff » et tous les autres héros « vernien », « la case de l’oncle Tom » puis il y eut dans les livres de classe « la peste » de Camus et « Une vie » de Maupassant. Si je n’avais pas lu ce dernier livre je n’aurai pas aujourd’hui un souvenir aussi aigu de l’ été poussiéreux rempli d’ennui et les grosses fleurs bleues du papier peint de ma chambre parmi lesquelles j’ai vécu des heures enfin pleines. Pour moi c’est clairement un roman qui m’a ouvert les yeux sur ce que peut être la vie d’une femme au 19ème comme au 20ème siècle.
Un livre marquant est pour moi un livre qui secoue sans vous faire tomber du cheval, un livre avec lequel on a une immédiate proximité comme au début d’une grande histoire d’amitié ou d’amour. Ça a été le cas avec « L’Amérique » le premier livre que j’ai lu de Kafka, acheté quelques francs chez un bouquiniste et qui m’a transporté très loin dans cette histoire drôlement étrange. Plus tard j’ai lu son journal alors que j’étais aux sports d’hiver. Je me souviens que durant la lecture et encore après je regardais tout ce qui m’entoure avec un filtre kafkaien… Plus tard j’ai eu un choc avec « les possédés » de Dostoievski que j’ai lu en deux mois. J’ai du pour comprendre quelque chose à ce récit assez hallucinant et ardu écrire une fiche de lecture de plusieurs pages pour tenter de dénouer l’histoire et me souvenir des multiples personnages qui parfois changeaient de nom mais sans doute était ce du au fait que les Russes portent plusieurs noms, ça je l’ai su plus tard…
Puis vinrent après les études universitaires, Henry Miller le rugissant et Vladimir Nabokov le magicien encore plus loin dans ma vie j’ai eu un choc en lisant « L’événement » d’Annie Ernaux qui raconte des choses terribles qui ne se disent pas surtout dans le milieu conservateur et populaire dans lequel elle vivait. Elle parle de son avortement avec une faiseuse d’ange ((l’IVG n’existait pas encore) et l’on est avec elle tout le long de ce roman condensé, terriblement précis, fort, acéré. Il n’y a aucun nombrilisme, ni commisération dans ce récit autobiographique où en parlant d’elle, Annie Ernaux évoque toutes les femmes et la difficulté de devenir soi venant d‘un milieu simple de petits commerçants… Un autre livre m’a aussi beaucoup marqué par ses témoignages poignants et la porté universelle de sa réflexion c’est « la supplication » sur la catastrophe de Tchernobyl de (la très grande) Svetlana Alexeievitch… Autant de livres que je conseille bien sûr.
J'espère que je n'ai pas été trop longue.....
Messages : 292
Le 04/02/2014 à 16h07
et merci beaucoup pour ces quelques lignes qui sont exactement ce que j'attendais avec cette chronique: un témoignage fort. Je suis du même avis: fonction des étapes de la vie, des livres nous accompagnent et nous émeuvent ou nous interpellent. On ne réagira pas de la même façon selon notre propre vécu. Les histoires d'enfant ou d'adolescent qui font parfois rêver laissent le plus souvent la place à des histoires plus ancrées dans la réalité de la vie, dans ses joies et ses souffrances. Merci beaucoup pour cette participation.
Amitiés à toutes et tous, Philippe.
Messages : 179
Le 08/02/2014 à 13h16
Etant nouvelle sur ce site que j'apprécie beaucoup, je me lance dans ma première discussion, et la vôtre Philippe m'a tout de suite intéressé.
Comme il a été très bien écrit par les intervenants avant moi, pour moi la lecture est essentielle à mon épanouissementpet que l'on ressort pas tout à fait pareil après la lectutre d'un livre. Je pense tout d'abord à La vérité sur l'affaire Harry Quebert". Ce livre m'a tout simplement marqué comme rarement un livre n'a su le faire. Je n'arrivais plus à lâcher cette histoire et j'ai du attendre quelques jours pour me "sortir" de l'histoire et pouvoir passer à un autre bouquin. Cette sensation de vide après certains livres m'etonnera toujours : on vient même à regretter notre rendez-vous quotidien avec des personnes auquels nous nous sommes attachés, qu'ils soient bon ou mauvais. En résumé, on a tout simplement pas envie que l'histoire se termine. Récemment, j'ai eu le même sentiment apres "Les perroquets de place d'Arezzo". On ressent beaucoup de tristesse quand on tourne la dernière page.
Je terminerais par dire que le choix du livre que l'on s' apprete à lire n'est jamais anodin, c'est pourquoi je me fis souvent "à mon instinct littéraire" et que je fonctionne au coup de coeur pour les choix de mes lectures. Un auteur qui dans mes souvenirs m'a beaucoup plus, la 1ere de couverture ou encore son résumé en fonction de mes précédents choix.
J'espère un peu avoir fait avancé cette discussion.
A bientôt
Messages : 292
Le 11/02/2014 à 10h38
Moi, profitant de la météo maussade et pluvieuse, je viens de prendre un coup de poing en lisant le "Requiem des innocents" de Monsieur Calaferte. Superbe témoignage émouvant, poignant sur l'enfance pauvre et dure. Un livre qui se passe dans les années 30, pourtant certaines choses demeurent inchangées. Et c'est tout l'intérêt du site car ce livre m'a été conseillé ici.
A bientôt et amitiés à toutes et tous, Philippe.
Messages : 292
Le 10/05/2014 à 16h55
Nouvel ouvrage conseillé par un ami marathonien: "Courir avec les kényans". Histoire vraie d'un passionné de course à pied qui part 6 mois vivre et courir sur les hauts plateaux avec des spécialistes des sports d'endurance. Ensuite un marathon en moins de trois heures et de belles rencontres.
Amitié à toutes et tous, Philippe.
Messages : 38
Le 16/05/2014 à 09h59
Pour parler de mes livres préférés, il me faut remonter le temps.
L'instituteur de mes 10 ans - j'en ai aujourd'hui 73 - avait pour habitude de lire à la classe quelques pages d'un bouquin lorsqu'il le pouvait à la fin de sa journée. Le premier livre qu'il a choisi marque encore fortement mon souvenir et je l'aime particulièrement. C'est « La guerre du feu », de J, Rosny aîné.
Dans ces temps anciens, qui peuvent paraître bien bizarres aujourd'hui face aux 300 ou 3 000 chaînes de toutes les télévisions et aux milliers de milliards de pages d'Internet, la lecture des livres occupait le temps de bien du monde. Et la radio aussi. Une émission était d'ailleurs consacrée à la diffusion d'une œuvre lue au mot près par des acteurs professionnels. « Le comte de Monte Cristo », d'Alexandre Dumas, voilà un ouvrage qui a ainsi marqué ma mémoire par la radio - et la lecture effectuée de concert.
Le troisième de mes livres préférés, il m'est tombé dessus par hasard dans mon adolescence et je ne sais plus très bien comment. Il s'agit d' « Ainsi parlait Zarathoustra », de Friedrich Nietzsche. Il faut donc que je l'aime, celui-là, puisque j'en suis à ma vingtième ou trentième relecture de cette mécanique à changer les âmes.
Voilà voilà ...
Très cordialement,
V.
Messages : 292
Le 20/05/2014 à 15h44
Oui, aujourd'hui il est vrai que les médias ont multiplié les accès et les possibilités d'accéder à la culture, mais je suis de ceux qui pensent que l'on est submergé par trop de choses au risque de s'y noyer. La lecture simple et au calme d'un bon livre reste quelque chose de sain et je pense en voyant les gens évoluer autour de moi que de plus en plus de personnes éprouvent ce besoin et ce plaisir de feuilleter. Et que dire des enfants et de la lecture le soir, moment privilégié pour se retrouver ensemble.
Moi aussi j'avais étant plus jeune beaucoup aimé "la guerre du feu", adapté aussi au cinéma et de quelle belle façon.
Merci pour votre participation. Amicalement, Philippe
Messages : 38
Le 20/05/2014 à 19h21