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« L’amour est la plus puissante des magies ». Emilia et sa sœur jumelle Victoria sont des sorcières qui vivent cachées des humains. Un soir, Emilia retrouve Victoria morte, atrocement mutilée. Dévastée, elle se lance dans une quête de vengeance pour retrouver son meurtrier. Dans son enquête et son exploration de la magie noire, elle se lie à Colère, un des sept princes de l’Enfer, contre qui elle a été expressément mise en garde dans les contes de son enfance. Il prétend être de son côté mais est-ce réellement le cas ? Quand il s’agit des Damnés, les apparences sont trompeuses…
Cela faisait un moment que cette romantasy traînait sur ma PAL. L’ambiance d’Halloween m’a donnée envie de m’y plonger. J’ai bien aimé cette enquête paranormale, avec beaucoup de rebondissements, de manipulations, de trahisons et de suspense jusqu’au cliffhanger final. Après un début un peu long, les pages s’enchaînent rapidement et l’intrigue est prenante. Elle repose sur un duo explosif de personnages principaux, avec un ennemies to lovers bien orchestré, une tension amoureuse qui monte petit à petit malgré les jeux de pouvoirs. J’ai beaucoup aimé Colère, le prince de l’Enfer, classe jusqu’au bout des ongles mais abritant une sombre violence. Emilia me laisse plus mitigée et est « attachiante » : j’ai eu un peu de mal à la regarder sans arrêt foncer tête baissée sans réfléchir et proférer des accusations sans preuve. Malgré cela, elle a un côté attachant et j’ai apprécié la voir évoluer dans un monde très violent dépassant tout ce qu’elle avait imaginé, à la recherche des assassins de sa sœur.
La plume de Kerri Maniscalo est très imagée et immersive. Les nombreuses descriptions (notamment des odeurs, des textures, des plats, des ingrédients des sorts et des rituels) donnent vie à une Sicile sombre et luxuriante. L’atmosphère pesante de cette Palerme gothique du XIXème siècle, empreinte de mystère et de magie, rend la lecture très agréable, malgré des longueurs, laissant présager un univers riche et bien construit dans les prochains tomes. Les personnages secondaires, et notamment les princes de l’Enfer, sont intrigants et mériteraient d’être plus développés (sans doute dans la suite de la saga). J’ai très envie de découvrir la suite et de me plonger dans le tome 2.
Et vous, êtes-vous prêt à vendre votre âme et votre cœur aux princes de l’Enfer ?
Je suis frustrée, frustrée parce que les éditions Milan n’ont pas publié la suite de cette série dont j’ai dévoré et adoré le premier tome. Pouvant lire en anglais, sans être bilingue, je poursuivrai donc la série dans cette langue, mais je croise les doigts pour qu’un éditeur français, quel qu’il soit, reprenne la série avec peut-être des couvertures plus proches de l’édition originale.
Autopsie, c’est un savant mélange entre enquête et romance dans un cadre victorien, et c’est terriblement addictif. J’ai d’ailleurs lu le roman en une soirée complètement happée par l’intrigue. Il faut dire que si on me parle de Jack L’Éventreur, je réponds présente… L’ombre de ce célèbre tueur en série, dont l’autrice a repris les crimes en y ajoutant son empreinte, plane dans ce roman et dans la vie d’Audrey-Rose. Âgée de 17 ans, cette jeune fille de bonne famille est en avance sur son temps et c’est un euphémisme ! Alors qu’elle devrait chercher un époux et se perfectionner dans l’art des bonnes manières, elle préfère étudier la médecine légale et pratiquer des autopsies dans le laboratoire de son oncle.
Des passe-temps originaux, même pour une personne de notre époque, qui se révèlent carrément inconvenants en cette fin de 19e siècle. D’ailleurs, Audrey-Rose doit cacher ses activités à son père, un père au comportement étrange qui semble obnubilé par les microbes… Pour garder son secret, la jeune femme pourra heureusement compter sur son frère, dont elle est très proche, en plus de la complaisance de son oncle qui, s’il se refuse à parler prostitution devant elle, ne voit aucun inconvénient à la laisser autopsier des corps plus ou moins frais. L’ouverture d’esprit a ses limites.
J’ai apprécié cet oncle, à la fois progressiste et conservateur sur certains sujets, mais j’ai surtout adoré Audrey-Rose et sa personnalité. Intelligente, courageuse, têtue quand c’est nécessaire, et débrouillarde, elle est époustouflante sans être parfaite. Ainsi, il pourra lui arriver de vaciller devant les carnages commis par Jack L’Éventreur ; un tueur en série dont elle s’évertue à découvrir l’identité en se mettant parfois dans des situations délicates. Cette enquête va la pousser dans ses retranchements et la conduire vers des directions qu’elle n’aurait jamais soupçonné d’emprunter… Habituée aux romans policiers et aux thrillers, j’ai trouvé l’identité du tueur bien avant la fin, mais cela ne m’a pas dérangée, bien au contraire.
Dès le début, l’autrice m’a prise dans ses filets en proposant une enquête passionnante qui tient en haleine les lecteurs, et qui semble monter d’un cran dans l’horreur à chaque crime. Page après page, il apparaît de plus en plus urgent d’arrêter ce tueur sanguinaire qu’Audrey-Rose tente de débusquer avec l’aide, entre autres, de Thomas. Issu d’une bonne famille, ce jeune homme est l’atout charme du roman ! Aussi séduisant qu’arrogant, il aura la fâcheuse tendance à briller par son intelligence froide et analytique, en même temps qu’agacer Audrey-Rose par son assurance à toute épreuve.
Attiré par cette jeune femme si différente des autres, Thomas se plaira à tenter de la séduire à la moindre occasion. Mais sous son ton badin, on sent très vite des sentiments plus profonds, et un personnage plus complexe qu’il n’y paraît. Thomas est, dans ce premier tome, la seule personne qui semble vraiment accepter et soutenir Audrey-Rose telle qu’elle l’est. Il ne tente pas de la garder sous cloche comme son père, et l’encourage même dans la voie qu’elle a choisie, tout en essayant d’être à ses côtés pour la protéger, car personne ne peut faire face seul à Jack L’Éventreur.
J’ai été captivée par la relation qui se noue entre ces deux fortes têtes et leurs échanges piquants, Audrey-Rose n’étant pas du genre à avoir la langue dans sa poche. Si j’ai aimé toute la partie enquête, c’est aussi par la manière dont elle permet de favoriser les rencontres entre ces deux personnages hauts en couleur, dont j’ai apprécié et guetté absolument toutes les interactions. Mais je vous rassure, leur relation ne prend pas le pas sur l’intrigue, elle lui apporte juste ce supplément d’humanité qui rend supportable certaines scènes peu ragoûtantes.
Quant à l’écriture de l’autrice, elle m’a complètement convaincue. Son art des dialogues et de la mise en scène, ainsi que sa capacité à faire monter la pression à mesure que les pages se tournent, rendent la lecture aussi fluide qu’addictive !
En conclusion, Autopsie : Whitechapel est un roman magistral que je n’ai pas pu quitter avant d’avoir tourné la dernière page. Les amateurs de livres mettant en scène Jack L’Éventreur devraient apprécier la manière dont Kerri Maniscalco s’est appuyée sur ses crimes pour nous proposer une enquête passionnante menée par une héroïne qui ne l’est pas moins. En avance sur son temps, Audrey-Rose nous épate tout au long du roman par sa volonté de fer, son intelligence, sa pugnacité et sa capacité à faire face à l’indicible avec aplomb ! Entre un tueur en série qui terrorise Londres, une héroïne qui revendique une place dans une société victorienne étouffante et traditionaliste, du suspense, une tension qui va crescendo, et une relation pleine de piquant et de verve entre deux fortes têtes, vous ne devriez pas voir le temps passer. Un roman parfait pour les lecteurs appréciant les récits mêlant enquête, rebondissements et sentiments !
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