Elisabeth Goncalves

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Couverture du livre « La migration des canards » de Elisabeth Goncalves aux éditions Ecole Des Loisirs

Gwendoline Gaciarz de DU ROND-POINT sur La migration des canards de Elisabeth Goncalves

(Théâtre)
C'est d'un monologue étrange dont il s'agit ici, un monologue à trois voix, la confluence de trois regards...
Il y a l'Enfant, une fillette d'une dizaine d'années, qui n'a d'autre travers que ceux de toute les gamines de son âge : elle est bavarde, rêveuse, étourdie, parfois. Ses parents, modestes immigrés, rêvent pour elle d'une vie meilleure que la leur, d'un avenir autre, et pour cela, la poussent à travailler très dur, lui rappelant sans cesse sa condition sociale, ce qui la différencie de ses camarades de classe. Le père, exigeant, perpétuellement insatisfait, voit dans le savoir et la plus stricte des éducations le seul salut possible pour sa fille. La mère, dévouée et discrète jusqu'à l'effacement, laisse à son époux le soin de prendre toutes les décisions concernant l'Enfant, jusqu'aux plus excessives...
Un texte sensible, douloureux, mais tout en retenue, qui pose la question d'une autre maltraitance, celle que l'on adopte sous couvert de trop vouloir le bien de son enfant.