Cette lecture fait partie de celle qui ne laisse pas le lecteur indemne. Pour ma part, j’en suis ressortie bouleversée par un mélange de beauté et de laideur ; celle de notre capacité à pardonner et celle de notre manière de juger.
En commençant ma lecture, alors que je n’avais en tête que les scènes emblématiques d’une adaptation cinématographique que je n’ai jamais eu l’occasion de visionner dans son intégralité, j’avais le sentiment de m’attaquer à un monument, à l’une des œuvres emblématiques de Stephen King. Je n’ai pas été déçue ! Le fait de pouvoir le lire en VO avec l’aide des précieuses annotations de l’intelligente édition Harrap’s n’a fait que renforcer ce sentiment.
Stephen King, comme à son habitude, dépeint des personnages terriblement humains et surprend encore en démontrant que la monstruosité n’est pas toujours là où l’on croit la trouver. Explorant l’emblématique question de la peine de mort, ce roman pointe aussi d’autre grandes thématiques de la société américaine des années 30 et 60 dont la condition des populations Noires, la réalité du milieu carcéral mais aussi la place des personnes âgées. Plus encore, au cœur de l’œuvre, il y a une thématique universelle, celle de notre rapport ambigu à la mort au sein d’une société qu’elle fascine autant qu’elle inquiète et qui ne laisse jamais insensible.
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