Je viens de terminer ma trilogie personnelle de Jonathan Coe. Voilà un roman très politique. L’illustre famille est aux commandes de tous les services publiques de l’Angleterre qui subit le capitalisme tatcherien. Cela n’exclut pas, bien entendu que chacun se serve et agisse dans son propre intérêt . Dans ce contexte très politique on est guidé par une intrigue policière dont l’aboutissement est surprenant.
Cette intrigue policière m’a entraînée au bout du roman bien que le contexte politique m’ait ennuyée .
M. Jonathan Coe a amplement mérité les récompenses qui ont couronné son Testament à l’anglaise.
Dans ce livre à la construction diabolique, on découvre et on apprend à détester la famille Winshaw, illustre dynastie anglaise à la part d’ombre et de malversations tellement importantes que le lecteur, tout comme Michael Owen, l’écrivain en charge de brosser leur histoire, tombe des nues face à autant de cynisme et de compromissions.
Ajouté à ce récit passionnant des turpitudes des Winshaw le récit d’Owen, son histoire personnelle qui rejoindra celle des Winshaw, avec une construction du récit hallucinante de maîtrise, qui fait de ce roman un véritable bijou. Sans compter l’humour noir si britannique que distille à la perfection Mr. Coe. Une œuvre véritablement importante, avec un volet social sur la prise de pouvoir capitaliste et libérale dans la société anglaise de Thatcher, où le politique et les affaires s’allient pour conforter leurs puissances respectives. Et bien évidemment la guerre en Irak également en toile de fond, et même le système agricole productiviste… Le tout si bien écrit et si habilement mêlé que jamais l’on ne se perd et qu’on est prit de vertige face à ces intelligents rapprochements, tous pertinents et bien sentis.
Bref, un roman à mon avis majeur, qui me donne grande envie de rapidement poursuivre ma découverte de l’œuvre de ce grand auteur anglais que jamais encore je n’avais lu. Un coup de maître à dévorer. Et je n’ai pas parlé de l’aspect thriller du roman, et même de l’hommage au slasher movie, si jouissif dans la seconde partie du récit, et qui projette une ombre bien noire sur l’ensemble de ce formidable roman ! N’hésitez pas et lisez-le !
So british !
Shame on me, je n'avais encore jamais lu de livres de Jonathan COE ! Paru en 1995, "Testament à l'anglaise" est probablement l'un des plus connus de cet auteur anglais et sûrement pas le dernier que je lirai ! C'est un roman à tiroirs très intelligemment construit qui ne dévoile le fin mot de l'histoire qu'au dernier chapitre. Et mieux vaut être attentif tout du long pour ne rien rater des indices et détails distillés au fur et à mesure de ce roman foisonnant et teinté d'humour...anglais of course!
Fascinant !! C’est mon premier livre de cet auteur. Il m’a donné suffisamment envie pour que j’aille en lire d’autres. J’ai trouvé qu’il compliquait à loisir la résolution de l’intrigue principale. Il nous entraîne dans de multiples méandres, tous fort intéressants mais dont le lien avec la trame principale n’apparait que très progressivement.
Ce roman sert de toile de fond à un tableau précis et critique de l’Angleterre du 20ème siècle, particulièrement du monde des affaires et de la politique. Il décrypte avec minutie la main mise d’une famille sur les organes essentiels liés à la marche du pays et analyse avec minutie comment une toile se tisse non seulement sur le pays mais dans la gestion des affaires internationales, tout ça au détriment du peuple.
Le roman est édifiant et très juste. Nous nous y retrouvons tous et nous découvrons alors le bonheur simple d’être Français et de pouvoir encore (mais pour combien de temps ?) profiter de certains services préservés.
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