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Le passé ressurgit pour Adamsberg après la lecture d' un article dans le journal : une femme poignardée avec un trident en Alsace. Alors qu'il était tout jeune flic, son frère Raphaël avait été accusé d'un meurtre semblable. Ce soir-là, Raphaël avait bu et ne se souvenait de rien. Grâce à Adamsberg, il a été acquitté mais dans le doute permanent, il a préféré fuir. Quant à Adamsberg, il est resté persuadé de la culpabilité du juge Fulgence, un homme froid et solitaire, qui vivait dans les environs. D'autres meurtres se sont succédés et les soupçons se sont toujours portés sur Fulgence. Celui-ci était cependant intouchable. Il a souvent déménagé, a changé d'identité. Apprenant sa mort, Adamsberg avait arrêté ses poursuites. Ce meurtre étrange le fait douter de la mort du juge. Les faits sont toujours les mêmes : une victime poignardée au moyen d'un trident, une personne retrouvée à ses côtés, complètement ivreet ayant perdu complètement la mémoire. Cette histoire le poursuit jusuqu'au Canada, où il part en formation avec son équipe. Et pas que dans sa tête ! De nouveau, un meurtre dans les mêmes circonstances. Cette fois, ce n'est autre qu'Adamsberg qui est inculpé, il se voit donc dans l'obligation de fuir. Il en vient à soupçonner (et nous aussi...) ses propres collègues et doute d elui-même. Serait-il devenu assassin ?
Passionnant, bien écrit et le langage canadien très plaisant à lire. Des personnages adorables, notamment les deux grasn-mères chez qui Adamsberg se réfugie. La psychologie des personnages est très poussée. Une imagination débordante. Et je ne voudrais pas dévoiler la fin de l'histoire mais l'idée de relier 3 doigts d'une main à un trident et au jeu du Mahjong, j'ai trouvé ça très fort.
Fred Vargas, auteure incontestée du roman policier français contemporain, nous régale à nouveau avec son troisième roman mettant en scène le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg, intitulé "Sous les vents de Neptune". Vargas construit une trame d'intrigue complexe, insufflant une atmosphère envoûtante et peignant des personnages fascinants, nous immergeant ainsi dans un monde empreint de mystère et d’énigmes à résoudre.
En allant au Québec avec son équipe pour une formation sur le traitement des empreintes génétiques, Adamsberg est pris de malaise. Quand il reprend ses esprits, il prend conscience de ce qui l’a marqué, le laissant dans la plus grande perplexité : cet article sur le meurtre brutal d’une jeune fille, ces trois marques sur son corps. Cela ravive en lui d'horribles souvenirs : ceux de son frère, accusé il y a trente ans du meurtre de sa fiancée, un crime pour lequel Adamsberg a pris des risques pour lui éviter la prison. Sur de l’innocence de son frère, certain de l’identité du véritable meurtrier, il n’a jamais réussi à retirer les soupçons sur son frère. Adamsberg se lance dans la traque du coupable. Mais l'adversaire est bien plus retors que prévu, et il se retrouve pris au piège, il devient lui-même la proie de ce prédateur. Dans cette lutte. La nécessité de s'associer avec des alliés inhabituels s'imposera, tandis qu'il devra maintenir un niveau de vigilance envers ceux qu'il avait autrefois considérés comme fiables.
L'intrigue débute avec une série de meurtres troublants et apparemment sans lien. L'auteure réussit à nous tenir en haleine dès les premières pages, en nous invitant à suivre Adamsberg et son équipe alors qu'ils se lancent dans une enquête aussi déroutante qu'obsédante. La signature narrative de Vargas est perceptible tout au long de l'histoire, avec son style unique mêlant l'humour subtil, la poésie et une attention méticuleuse aux détails.
Le personnage du commissaire Adamsberg continue d'évoluer dans ce roman. Son esprit décalé et intuitif, sa passion pour les énigmes et sa façon de résoudre les affaires défient les conventions du genre policier. On sort de la réalité, on suit ce commissaire atypique, et Fred Vargas nous offre un protagoniste complexe et attachant, qui se démarque par son excentricité et sa singularité.
Mais "Sous les vents de Neptune" ne se limite pas à une simple enquête policière et va plus loin dans la psyché humaine. Le roman invite à réfléchir aux conséquences de nos actions passées et à la manière dont elles peuvent ressurgir pour hanter notre présent : on explore la mémoire, la culpabilité, le passé. L'atmosphère du livre est tout aussi envoûtante que l'intrigue. Vargas excelle dans la création de décors et d'ambiances qui plongent le lecteur au cœur de l'action. Que ce soit dans les villes ou dans les recoins les plus sombres de l'esprit humain, l'auteur sait comment captiver et immerger son public.
En bref : "Sous les vents de Neptune" est un roman policier qui tient ses promesses. Fred Vargas y démontre une fois de plus son talent pour la narration complexe, l'intrigue subtile et les personnages mémorables. Le commissaire Adamsberg est toujours aussi attachant !
Sous les Vents de Neptune a été publié par les éditions Viviane Hamy en 2004. C'est le quatrième opus mettant en scène le commissaire Adamsbertg et son équipe. Il marque un tournant dans la carrière du commissaire qui rencontre de plus en plus d'hostilité ouverte de la part de ses collaborateurs, notamment son adjoint Adrien Danglard, mais également les lieutenants Favre et Retancourt qui pourtant, jusqu'à présent, le soutenaient plus ou moins.
L'histoire se situe un an après les événements relatés dans Pars vite et reviens tard. Le style, propre à l'auteur, mêle une langue imagée et riche à un ton souvent empreint de dérision et de fantaisie, de ténébreuse lumière: "Adamsberg marcha longtemps dans le froid des rues, serrant les pans de sa veste, son sac de voyage toujours à l'épaule. Il traversa la Seine puis grimpa sans but vers le nord, pensées entrechoquées dans sa tête. Il aurait souhaité devenir au moment paisible où, trois jours plus tôt, il appliquait sa main sur la calandre froide de la chaudière. Mais depuis il semblait s'être produit des explosions de tous bords, comme le crapaud qui fumait. Plusieurs crapauds qui fumaient ensemble et qui avaient explosé à de courts intervalles." (Page 99).
Thème principal: la tolérance: "Voilà, dit Adamsberg. Tâchez de saisir et évitez l'ironie facile, ou c'est la mission tout entière qui tombe à l'eau...Je compte sur vous pour ne pas vous conduire en touristes, parisiens qui plus est, parlant fort et dénigrant tout." (Pages 109-110).
Octobre. Adamsberg s'apprête à s'envoler pour le Québec pour un stage de deux semaines ciblé sur le traitement des empreintes génétiques. Mais un malaise diffus l'assaille. Avec l'aide de Danglard, qui lui explique la signification d'un tableau représentant le dieu Neptune, il comprend ce qui le trouble: la lecture d'un article dans le journal relatant le meurtre d'une jeune fille de trois coups de couteau dans le ventre, pour lequel Vétilleux, un vagabond, a été arrêté, lui rappelle une douloureuse affaire survenue trente ans plus tôt.
A l'époque, son frère, Raphaël, avait été inculpé du meurtre de sa fiancée selon le même modus operandi. Le jeune policier qu'il était avait épargné la prison à Raphaël en falsifiant le dossier à charge, mais il n'était parvenu ni à l'innocenter, ni à faire inculper le véritable meurtrier, malgré son identification certaine. Car l'assassin de la jeune fille n'était autre qu'un juge respecté.
Tenace et déterminé, Adamsberg l'avait traqué pendant des années jusqu'à sa mort, perdant alors tout espoir d'innocenter et de réhabiliter la réputation de son frère, détruit moralement et physiquement par cette terrible affaire. Pourtant, quatorze ans plus tard, et contre toute logique, le commissaire reprend sa traque. Mais cette fois, l'ennemi se montrera implacable.
Enquête difficile à plus d'un titre pour Adamsberg qui se heurte de plus en plus souvent à la sourde hostilité des membres de son équipe qui ont du mal à comprendre et accepter son mode de fonctionnement déconcertant pour ceux qui ne le connaissent que superficiellement. D'autant qu'il se retrouvera pris au piège et soupçonné du meurtre de la jeune Noëlla par la police québécoise. Pour se tirer de ce mauvais pas, il ne pourra compter que sur la loyauté du lieutenant Retancourt et la fidélité de Danglard, malgré leurs récentes dissensions.
Le +: roman foisonnant développant les fils de plusieurs histoires entremêlées dont on se demande s'ils se rejoindront à la fin pour ne plus former qu'un seul récit.
Le succès jamais démenti de la série repose sur la capacité de l'auteur à défier les conventions du genre pour aboutir à des oeuvres originales, attachantes, que l'on dévore sans en laisser une miette.
Qu'ajouter de plus sinon que, une fois encore, Fred Vargas nous bluffe par son talent exceptionnel à créer des intrigues originales, captivantes, animées par des dialogues savoureux et par des personnages hauts en couleur, aucunement caricaturaux, revendiquant leur existence comme de vraies personnes, avec leurs doutes, leurs faiblesses, leurs défauts et leurs qualités, leurs croyances et leurs blessures.
Le style est enlevé et poétique. Fred Vargas sait distiller humour et suspens avec brio. Notre Adamsberg est fidèle à lui-même et la galerie de personnages est truculente!
Un livre très agréable à lire : une pointe d’humour et beaucoup de suspens ! Un très bon roman policier !
Le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg et une partie de la brigade du 13ème arrondissement de Paris partent suivre pendant une quinzaine de jours un stage au Québec : une formation au sujet de l’analyse de l’ADN sur les prélèvements. Retour en France. On a l’impression que ce voyage n’aura plus d’importance dans la suite du livre. Et pourtant, il n’en est rien…
Adamsberg va devoir résoudre une enquête avec un suspect à l’allure d’un fantôme. Tous les rebondissements sont envisageables et Fred Vargas ne nous épargne pas les fausses pistes bien-sûr !
Les dialogues avec les membres de la GRC (Gendarmerie Royale du Canada) pendant tout le roman nous plongent dans l’univers de leur langue aux tournures si surprenantes :
« Criss, s’énerva le barman, on va pas javasser des heures. J’ai déjà vu neiger, man, et tu commences à me tomber sur le gros nerf. Sacre le camp, je t’ai dit ! » (p 184) « Je t’empêche pas de rire mais présentement, c’est nous qu’allons se faire brasser la cage. » (p 269).
J’ai bien aimé la réflexion de Clémentine, une vieille femme en qui Adamsberg a toute confiance : « Ah la vérité, c’est pas comme ça que ça se déniche. La vérité ça se calfeutre comme les champignons, et personne sait pourquoi. […] Faut soulever les feuilles une par une dans les endroits sombres. » (p 299)
Remarque : Un téléfilm français a été réalisé par Josée Dayan à partir de ce roman. Il a été diffusé en 2008.
https://cahiersvarisetplumenacre.wordpress.com/2016/04/17/sous-les-vents-de-neptune-fred-vargas/
Non seulement il y a de l'humour dans ce roman, mais le suspense nous entraine sur des tas de pistes plus probables les unes que les autres... Impossible de lâcher le livre. Et puis, bon, comment ne pas adorer Adamsberg ?
J'ai dévoré ce livre ; une fois commencé, impossible de le lacher. Personnages très réalistes et le parler canadien rajoute du charme à l'écriture de Fred Vargas. De l'imagination, du suspens, le tout servi par un style et une écriture de qualité.
quel plaisir de retrouver l'univers de fred Vargas ... à chaque livre fermé, je commence déjà à m'ennuyer en me disant que je devrai attendre x mois pour retrouver Adamsberg et ses collegues ...
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