Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
Alexandre le Grand se meurt et à peine a-t-il rendu son dernier souffle que déjà son empire se disloque. Pendant que les alliés d'hier se déchirent pour le partage des territoires, Dryptéis, qui ne peut échapper à son destin, accompagne la dépouille d'Alexandre en sa dernière demeure. En mémoire de ce grand conquérant, une poignée de fidèles, guidée par un cavalier sans tête, va accomplir une ultime expédition.
J'aime toujours autant l'écriture vibrante de Laurent Gaudé, qui n'a pas son pareil pour donner une dimension à la fois tragique et majestueuse à ses personnages, et pourtant cette fois-ci, je n'ai pas été totalement emportée par l'histoire. Même si j'ai apprécié la lecture de ce roman, je suis restée un peu en lisière de ce cortège.
Et si Laurent Gaudé n'était pas un écrivain mais un archéologue ? Et s'il avait trouvé des parchemins au fond d'une grotte entre la Cappadoce et les rives du Gange et qu'il les avait juste retranscrits pour notre plus grand plaisir ? Précis, concis. On reste saisi par cette rencontre intime avec Alexandre le Grand, au moment où sa vie physique s’affaiblit. Mais l’esprit, le mythe, le souvenir demeurent. Par-delà les siècles, les frontières et les guerres.
Les histoires de Laurent Gaudé sont toujours aussi « à vif » que spirituelles. Celle-ci ne fait pas exception. Elle laisse un goût de poussière, de sang, de grandeur et d’éternité.
Alors, faut-il la lire ? Oui. C’est beau. Comme un poème en prose. Je n’ai mis que 3 étoiles car j’ai toujours préféré l’écriture naturaliste à la poésie, mais cela n’engage que moi et n’enlève rien au talent de l’auteur.
Laurent Gaudé ne déçoit jamais ! Je n’ai pas tout lu de cet auteur mais La mort du roi Tsongor, La porte des enfers, Eldorado, Écoutez nos défaites et Salina m’avaient passionné. Alors, quand j’ai aperçu Pour seul cortège sur les rayons de ma médiathèque, je n’ai pas hésité et je ne l’ai pas regretté. Voilà encore un roman vraiment réussi écrit dans un style précis et emphatique qui fait rêver et frissonner en même temps.
Pour seul cortège m’a plongé au temps d’Alexandre le Grand et j’ai apprécié que l’auteur me permette de connaître davantage cette époque si lointaine, même s’il romance l’histoire. En fait, le célèbre conquérant est mourant et ses guerres, ses expéditions reviennent en mémoire comme la quantité incroyable de morts qui ont jalonné son passage. Nous sommes en 323 av. JC.
Dryptéis, fille de Darius, sœur de l’épouse d’Alexandre, est la femme d’Hephaistion le favori mort l’année précédente. Elle est réfugiée dans un monastère avec son fils mais des cavaliers viennent la chercher pour qu’elle décide Sisygambis, sa grand-mère, « diseuse de mort », à venir au chevet du mourant.
La fièvre ronge Alexandre et son agonie lui permet de faire défiler l’empire et l’on sent bien que ses plus fidèles lieutenants vont s’entredéchirer dès qu’il sera mort. En même temps, l’auteur fait suivre Ericlops envoyé en Inde, jusqu’au Gange, contrées qu’Alexandre voulait conquérir, son appétit de territoires n’ayant pas de limites.
Dryptéis accompagne le corps du Conquérant qui devrait être mené jusqu’à Pella, en Grèce (royaume de Macédoine), dont il est originaire. L’auteur donne ici la pleine puissance de son talent, mêlant imaginaire et réalité. Il met en scène un cavalier sans tête et décrit une bataille fantastique entre cinq cavaliers et cinquante mille hommes appuyés par deux mille éléphants.
Je n’oublie pas la Tour de silence, formidable allégorie qui rend ce livre encore plus fabuleux, tellement réaliste et tellement poétique.
Cette fin du règne d’Alexandre le Grand m’a passionné et j’ai dévoré ce livre avec plaisir, angoisse et délectation devant tant de richesse littéraire. Pour seul cortège, un livre épique, légendaire et magnifiquement réaliste.
Chronique à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2019/08/laurent-gaude-pour-seul-cortege.html
À Babylone, en plein banquet, Alexandre, le monarque le plus puissant d'Asie s'effondre terrassé par la fièvre. Il se meurt et les généraux s'affolent mais à peine sera-t-il mort qu'ils se déchireront et se disputeront l'héritage.
La dépouille d'Alexandre étant un enjeu majeur, il a été décidé de la renvoyer à sa mère patrie et c'est Dryptéis, fille de Darius et veuve d'Héphaistion qui va devoir escorter l'âme de celui qui lui a pris tout ce qui faisait sens à sa vie.
Sous la plume de Laurent Gaudé, les derniers jours d'Alexandre le Grand vont devenir une véritable épopée. Il va réussir à réécrire la légende et à nous tenir en haleine jusqu'au bout.
Laurent Gaudé renoue ainsi avec le souffle épique qui a fait le succés de La mort du roi Tsongor.
Épopée, tragédie, roman historique, un peu tout ça à la fois, Pour seul cortège accompagne la dernière chevauchée du grand conquérant, en approchant parfois le fantastique.
Depuis longtemps j'aime la voix de Laurent Gaudé car, pour moi, sa plume est à lire à haute voix, justement.
J'ai acheté ce court roman (récit?) au détour d'une foire aux livres sans savoir de quoi ça parlait, me disant juste qu'un livre de Laurent Gaudé ne pouvait pas être mauvais.
Quand je l'ai sorti, récemment, de ma PAL et que j'ai lu la quatrième de couverture, je me suis dit "ouch... Alexandre le Grand... Bon ben oui pourquoi pas", et je me suis laissée porter.
J'ai aimé mais davantage pour la qualité d'écriture que pour l'histoire en elle-même. Laurent Gaudé est un conteur qui sait m'enchanter.
A lire pour la beauté de la langue
Une merveille !! J'ai découverte Laurent Gaudé par ce livre et quelle découverte!
Retour dans le passé.
Alexandre, le grand Alexandre va mourir
Alexandre est mort
On suit son agonie, on suit son cortège funèbre, de Babylone à l’Egypte
Avec son incomparable talent,Laurent Gaudé sait nous emmener à n’importe quelle époque, dans n’importe quel lieu
Babylone. 323 avant J-C. Le grand Alexandre s'effondre en plein banquet. Après quelques jours d'agonie, il s'éteint. Vient alors le moment du périple tragique de sa dépouille et de son âme.
Je continue ma découverte de l’œuvre littéraire de Laurent Gaudé avec Pour seul cortège, son dernier roman.
C'est toujours extrêmement bien écrit.
Le récit est court - il se lit d'une traite - et fait s'alterner plusieurs voix – celles d'Alexandre, du sacrificiel Ericléops et de Dryptéis.
Ce n'est pas tant la vie d'Alexandre qui est au cœur du récit que sa mort et son lent accompagnement vers le repos éternel. La grandeur de ce personnage historique se lit par sa légende qui plane et par les autres personnages, notamment à travers la voix d'Ericléops. Parce que, pour l'heure, le lecteur est face à un homme affaibli qui se meurt.
L'attribution d'un rôle épique à un homme faible et agonisant m'a d'abord faite sourire. J'ai ensuite réalisé que le véritable héros de cette épopée n'était pas tant Alexandre que Dryptéis. Dryptéis qui a la force de renoncer à son fils pour le sauver. Dryptéis qui reste fidèle à Alexandre jusqu'au bout. Dryptéis qui accomplit la véritable action du récit : mener Alexandre à la paix et au repos éternel au péril de sa vie.
Différentes scènes m'ont saisie : les adieux d'Alexandre, le périple du cortège des pleureuses, son attaque par les généraux, etc. Et, même si l'intrigue m'a guère emportée, la beauté de l'écriture suffit à l'ensemble.
J'ai sinon retrouvé de nombreuses parentés avec La Mort du roi Tsongor : le poids de l'héritage, l'orgueil destructeur, la femme sacrificielle, etc.
En bref, un beau récit plaisant à lire.
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Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
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