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Où la lumière s'effondre

  • Un tout grand merci aux Editions Pocket et à Lecteurs.com pour  la proposition de livres. J’avais choisi ce livre qui m’intriguait par sa quatrième de couverture. Je ne connaissais l’auteur, Guillaume Sire que par son dernier (et déjà quatrième) livre « Réelle » que j’avais vu passer lors de la rentrée littéraire 2018, même si je n’avais pas eu l’occasion de le lire. Voilà que j’ai enfin pu découvrir sa plume dans ce roman dont le sujet est « apocalyptique » pour certains puisqu’il traite de la destruction d’Internet.

    Paul et Robin sont amis depuis l’enfance et ont émigrés aux Etats-Unis comme prodiges dans l’écriture de lignes de codes pour la création de programmes et d’applications. Les nouvelles technologies n’ont plus de secrets pour eux et après des études dans l’ingénierie en France, ils ont décidés de poursuivre leur route dans l’antre de tout geek : la Silicon Valley. Un jour, Paul, pourtant édificateur de la grandeur d’Internet, se décide de lever une armée de 10.000 hommes avec un but commun et ultime : en venir à la destruction d’Internet. Alors que Paul se doute que son temps est compté, il tente d’embrigader son meilleur ami pour cette mission périlleuse peu de temps avant de se faire tirer dessus. Mais est-ce que Robin perpétuera la quête de son ami? Aura-t-il l’audace mais aussi les convictions qui l’ont menés à cette entreprise funeste d’anéantir une part de ce qu’il a lui-même créé?

    Ce court livre (217 pages) peut se lire véritablement comme un polar traditionnel. Les chapitres sont courts, le décor est assez vite planté, le suspens monte mais l’auteur ne va pourtant pas se contenter d’exposer des faits puisqu’il tend à pousser le lecteur à la réflexion. 

    Quel est notre propre rapport à Internet à l’heure actuelle où nous sommes quotidiennement hyper-connectés ? Saurions-nous nous en faire quitte et vivre comme nos ancêtres/prédécesseurs sans tout ce savoir à proximité? Ou bien, au contraire, serions-nous prêts à nous battre pour que toute cette technologie nous reste accessible? N’y voyons-nous que du positif (accès facilité à des connaissances multiples, contacts rapprochés avec des amis ou famille éloignés,…)? Ou bien est-ce que le négatif comme les trafics en tout genre (dark-web, pédo-pornographie, snuff-movie) nous font reconsidérer l’outil et sa potentielle survie?

    J’ai apprécié me plonger dans un des genres que je préfère en littérature (le polar), tout en me faisant réfléchir sans m’en rendre compte. J’ai, par contre, éprouvé quelques difficultés avec les nombreuses références et notamment, quant aux personnalités du monde des technologies. Même si j’utilise Internet et ses outils chaque jour, je ne sais pas forcément le nom des créateurs de Google (maintenant je le sais, Larry Page) et autres.

    A côté de cela, j’ai aimé en apprendre plus sur ce milieu qui est à la fois si proche de moi puisqu’Internet fait partie de mon quotidien et pourtant, si étranger car je suis une bille en lignes de codes, algorithmes, programmations et tout ce qui accompagne. L’écriture de Guillaume Sire est souvent incisive et sa vision qu’il transmet par ce livre est assez défaitiste d’une société devenue tellement égocentrique. Pour autant, l’auteur ne tombe pas dans les théories complotistes fantaisistes qui fleurissent chaque jour.

    Finalement, on se rend compte avec effroi que notre rapport avec Internet est beaucoup plus lié que ce qu’on pensait au départ. Et finalement, si on revenait simplement à l’essentiel ?

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  • http://leslivresdejoelle.blogspot.fr/2017/01/ou-la-lumiere-seffondre-de-guillaume.html

    Internet est au centre de ce roman.

    Paul et Robin sont deux jeunes amis français, des petits génies qui ont commencé à programmer très jeunes.
    Le 11 septembre 2001 ils réalisent que grâce à Internet la guerre est vécue en direct et en temps réel "Les gens du monde entier se trouvaient au même endroit au même moment."
    Tout naturellement ils émigrent pour les Etats-Unis pour leurs masters et intègrent la Silicon Valley où ils contribuent au développement d'Internet et bâtissent un empire.

    Robin, un brin cynique, n'a aucun état d'âme alors que Paul réalise que le monstre qu'ils ont engendré est une énorme machine à contrôler, surveiller et abrutir.
    Paul monte alors une opération secrète nommée Pandora pour laquelle il réunit 10000 hommes avec pour projet de détruire Internet qu'il considère comme le pire fléau de l'humanité. Robin refuse de s'associer à ce projet.
    " Internet est devenu grâce à nous un miroir qui renvoie ce que vous lui montrez et vous dit ce que vous pensez en confirmant ce que vous croyez."

    Paul est très gravement blessé par balle à la veille de l'aboutissement de son projet de dynamiter Internet, il demande alors à Robin de prendre sa place à la tête de l'opération. Robin va-t-il prendre le relai de son ami et le venger?
    L'enquête est confiée à un policier du FBI, Malone qui semble au courant du projet.

    Ce roman m'a appris beaucoup de choses sur Internet, j'ai par exemple découvert un certain nombre de possibilités offertes par Internet que je ne connaissais pas, du service de conversation en ligne Chatroulette à l'application qui permet de composer un opéra...

    "Où la lumière s'effondre" suscite beaucoup d'interrogations et de réflexion. Il confirme qu'Internet peut être source de progrès mais aussi de dérives et de grands dangers et qu'il convient vraiment de nous interroger sur notre façon de l'utiliser. Le héros qualifie Internet de triste, fictif, inculte, pervers... et ironise sur la culture acquise sur Internet. A méditer...

    J'ai trouvé assez intéressante la façon dont la question d'Internet était abordée ici sous un angle original avec un petit côté polar.

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  • Décidément j'aime cette faculté qu'ont les éditions Plon de choisir des écrivains ancrés dans le réel et qui nous offrent un regard affûté et très contemporain sur le monde dans lequel nous vivons. L'an dernier, Nos âmes seules de Luc Blanvillain avait su me toucher pour cette même raison. Plus récemment c'est Anaïs Llobet et son premier roman, Les mains lâchées qui m'a convaincue. Où la lumière s'effondre ne déroge pas à la règle même s'il est plus cartésien et joue moins sur l'émotion. Mais c'est aussi le propos qui veut ça.

    Le sujet c'est Internet. Omniprésent, omniscient, omnipotent. Au point de se demander régulièrement s'il apporte la liberté ou l'aliénation, s'il ouvre nos horizons ou au contraire les réduit, les contraint sans que nous nous en rendions compte. Guillaume Sire met en scène un duo de petits génies du web, de ceux qui jouent dans la cour des grands aux côtés des Larry Page, feu Steve Jobs, Mark Zuckerberg, Bill Gates, Jerry Yang ou Marissa Meyer. Paul Mercier et Robin Valery sont des figures de la Silicon Valley, créateurs de génie, opportunistes qui ont vu parmi les premiers le potentiel offert par la création d'Internet et ont su en tirer profit grâce au caractère visionnaire de Paul et aux talents de programmation de Robin. Mais Paul a fini par se retourner contre sa créature, convaincu qu'elle lui échappe et ne correspond plus aux idéaux qui ont guidé son développement. Paul a décidé de détruire Internet et a mis au point un savant dispositif mêlant une armée de 10 000 hommes à des ressources technologiques de pointe pour parvenir à ses fins, contre l'avis de Robin. Quelques jours avant de passer à l'action, Paul est abattu en pleine rue et hospitalisé dans un état critique, sous l'étroite surveillance d'un policier, Malone qui soupçonne les intentions criminelles de Paul sans pouvoir les prouver. Paul demande à Robin de mener le projet à son terme à sa place.

    "Internet est devenu grâce à nous un miroir qui renvoie ce que vous montrez et vous dit ce que vous pensez en confirmant ce que vous croyez".

    Robin, tout en étant parfaitement conscient de la perversion du système possède assez de détachement et de cynisme pour s'en satisfaire et apprécier sa vie telle qu'elle est, sans s'embarrasser d'idéaux. A cheval entre deux mondes, le réel de chair et de sang figuré par sa femme et son fils, le virtuel sur lequel il base sa réussite et dans lequel il pense toujours être capable de garder la maîtrise de la situation. Pourtant, la proposition de Paul le tente. Va-t-il déclencher le plan de son ami et lancer la destruction d'Internet ?

    Grâce à cette intrigue déroulée comme un polar, l'auteur nous propose de nous interroger sur notre rapport à Internet, sur l'image du monde que le réseau nous renvoie, sur les vérités qu'il nous impose sans que nous cherchions à les remettre en cause. Avec une question centrale : qui dirige vraiment internet ? Et ceux qui le dirigent ont-ils désormais tous les pouvoirs ?

    "L'informatique est régie par une politique douce mais puissante, qui consiste à conduire les conduites des utilisateurs sans leur révéler qu'il y a derrière leur dos un gouvernant et un gouvernement, leur faire croire qu'ils sont libres en veillant à ce que la clôture soit invisible : la liberté du tournebroche. Nous décidons ce qu'ils ont le droit de faire, comment, quand, où, dans quelle direction et à quel point."

    Le personnage de Robin symbolise parfaitement cette ambivalence, conscients que nous sommes d'un certain degré d'aliénation mais peu désireux de perdre la sensation de liberté que nous procure Internet. Et nous suivons sa réflexion, ses hésitations avec un intérêt d'autant plus fort qu'il nous parle de nous.

    Un roman prenant qui nous montre à quel point la technologie est entrée dans nos vies et nous invite à réfléchir sur la place que nous voulons qu'elle occupe réellement. Presque une question philosophique cachée sous une intrigue policière du 21ème siècle.

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  • Lecture numérique !
    Merci aux éditions Plon et à Netgalley qui m’ont offert l’opportunité de lire ce roman en avant première
    Dans ce roman il est question d’amitié et d’internet, et des questionnements d’un homme, Robin, qui, lorsque son ami Paul est victime devant lui d’une tentative d’assassinat, doit reprendre le but que celui-ci s’est fixé : détruire internet.
    Internet représente toute un pan de la vie de Robin: codeur génial, il est l’un de ces geeks au comportement souvent étrange devenus des ultra riches en quelques années. Tout un pan car l’autre pan, c’est Paul qui l’occupe, Paul le meilleur (le seul ?) ami depuis l’enfance et Paul le collègue de travail. Voilà donc Robin dans une situation impossible : choisir entre son amitié et sa raison de vivre. Durant les 200 pages du roman, nous allons suivre les doutes, les atermoiements, les aller-retour de Robin, avec toujours ce choix quasi impossible en tête.
    Un choix d’autant plus difficile que la compréhension des relations humaines n’est pas son point fort, bien au contraire ! Car en dehors de Paul, dans le fond Robin n’aime pas grand monde ; et sans la technologie d’internet, Robin n’est dans le fond personne, lui qui ne se caractérise lui-même que par sa capacité à coder !
    Avec lui nous allons aussi soulever légèrement le voile sur le microcosme très particulier de ces californiens milliardaires du net, qui se vendent et se revendent à coup de millions de dollars des applis et sites qui n’ont parfois aucune existence réelle. Des milliardaires qui font semblant de s’aimer devant leurs « followers » mais qui se détestent cordialement la plupart du temps.
    Le roman nous aide à nous interroger quant à la réelle importance d’Internet aujourd’hui : une vie sans le net est-elle dorénavant possible ? Que se passerait-il si du jour au lendemain nous en étions privés ? D’ailleurs, peut-on réussir à totalement détruire le réseau ? Et c’est là que le bât blesse d’après moi, car cette réflexion (pourtant vendue dans le 4eme de couv’) n’est quelque part que superficielle, elle ne va pas assez loin. Certes les éléments purement techniques sont intéressants (détruire les équipements, détruire les accès, supprimer les lignes de code, etc…) mais loin d’être suffisants pour moi à l’alimenter. Certes, on sent bien la volonté de l’auteur de centrer le récit sur les seules conséquences pour son personnage, mais il manque tout de même clairement un véritable élargissement du sujet à l’ensemble de la société.
    Un manque qui a quelque part gâché mon plaisir, ce qui est franchement dommage, car d’une part le roman est clairement très bien écrit et très agréable à lire, et d’autre part Guillaume Sire a vraiment réussi à nous faire entrer dans la tête de Robin pour nous faire partager sa vision de son entourage et du monde.
    Vous l’avez compris, à l’issue de la lecture je suis partagée ! Si vous recherchez une belle écriture et les récits d’introspection lisez ce roman. Si vous attendez plus de rythme, une histoire plus longue et plus « universelle », laissez le de côté. Mais bien sûr ceci n’est que mon humble avis !

    http://desmotssurunepage.eklablog.com/baladee-de-bout-en-bout-a127047474

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  • Explorateurs de la Rentrée 2016

    Un roman sur Internet, voilà qui offre un bon point de départ. A l’heure où nous sommes tous hyper connectés, attentifs à nos smartphones, à nos ordinateurs, accros aux réseaux sociaux … Est-il possible de détruire Internet ? Et quelles en seraient les conséquences ? C’est là l’envie de Paul, grand manitou de l’Internet à la Silicon Valley. Mais son plan tourne court, en effet des hommes ont entendu parler de son projet et le menacent de mort. Paul est donc obligé de s’appuyer sur son meilleur ami, son ami d’enfance, Robin, un autre français programmeur immigré aux Etats-Unis.

    Le roman s’ouvre alors sur la poursuite des deux amis par des hommes mystérieux, jusqu’à un coup de feu qui touche Paul. Et là, le récit se transforme en thriller et nous emmène dans l’histoire des deux amis. Robin revient sur son histoire avec Paul, sur leurs inventions, sur leurs projets, sur le pourquoi de cette envie de détruire Internet. Petit à petit, le roman va gagner en tension, en intensité jusqu’à sa conclusion.

    Si l’idée de base me plaisait beaucoup, j’étais d’ailleurs curieuse de voir comment le projet serait mené, comment Robin pourrait mener à bien son plan, je suis malheureusement restée en retrait. Je n’ai pas réussi à m’attacher à Robin, il ne m’a pas émue plus que cela et cela s’en est ressenti dans ma lecture. Je n’ai pas réussi à accrocher autant que je le souhaitais et c’est bien dommage.

    L’écriture de Guillaume Sire est incisive, cynique (pile comme j’aime pourtant). Au contact de ce roman, vous risquez d’apprendre beaucoup de choses sur Internet, même si vous avez certaines connaissances et que vous l’utilisez quotidiennement. Guillaume Sire maîtrise son sujet et sait transmettre son savoir tout en gardant une tension de thriller. Malheureusement, cela ne m’aura pas suffi à être conquise et je suis restée quelque peu sur ma faim. Pour autant, force est de constater qu’il fait déjà l’unanimité chez ceux qui ont eu l’occasion de le lire. Je suis donc certaine qu’il trouvera son public et sera séduire nombre d’entre vous.

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  • Quand Paul et Robin se rencontrent, ils sont en primaire. Robin, très peu sûr de lui, s'accroche à Paul, qui lui est plutôt charismatique. Tous deux enfants-rois nés en 1981, leurs destins basculent quand à 6 ans Paul offre à Robin une calculatrice, la même que celle qu'il a eue quelques mois plus tôt et sur laquelle il a commencé à programmer. C'est le début d'une longue histoire d'amour/haine entre les réseaux, Internet et les deux garçons.

    Robin fait Polytechnique, Paul s'oriente vers l’École des Mines, et tous deux finissent par s'envoler pour les Etats-Unis. Partis pour y faire un périple, les deux garçons finissent par s'y installer, intégrant ce cercle très fermé des gourous de la Silicon Valley.

    Mais si Internet est une révolution, le réseau regorge également de malfaisants et de violence. Désillusionné, Paul décide, en s'appuyant sur une armée de 10 000 hommes, de détruire Internet.

    Servie par une écriture cadencée, calibrée, très imagée, l'intrigue coule de source, saupoudrée de réflexions et observations sur la Toile, ses revers et ses grands manitous. Larry Page, Mark Zuckerberg, Marissa Mayer, Sergey Brin, mais aussi Julian Assange ou Edward Snowden, tous évoluent dans ce roman comme des personnages de fiction. L'auteur réussit à créer une ambiance presque bestiale, charnelle. On est dans l'instantané, l'éphémère et l'expéditif.

    Mi-roman mi-polar, "Où la lumière s'effondre" nous pousse à nous poser les vraies questions sur Internet et la vie que nous nous créons sur le réseau. L'histoire de Paul et Robin en vient même parfois à passer au second plan, surclassée par des réflexions et questionnements profonds qu'on devine être ceux de l'auteur. Là est d'ailleurs le petit bémol du livre, l'histoire ne semblant servir que de prétexte à considérations sur le web et ses travers.




    Mon avis, à la page 100 :

    "La page 100 de cet ouvrage tombe opportunément sur la fin d'un chapitre. Et la fin du chapitre nous donne une information relançant toute l'histoire. Mais quelle histoire ? Celle de Paul et Robin, amis depuis leur enfance à Toulouse, geeks depuis l'âge de 6 ans. Paul fait l’École des Mines, Robin Polytechnique, et les deux amis s'envolent pour la Silicon Valley, où ils assistent activement aux prémisses d'Internet, des réseaux sociaux et autres applications très rentables.

    Mais Internet a ses revers, glauques et violents. Paul ne le supporte plus et décide de détruire le réseau. Trop d'intérêts sont en jeu. Un soir on lui tire dessus. Page 100, le médecin annonce à Robin que "Paul ne mourra pas". On aura eu le temps de plonger dans une ambiance presque animale. Menée par une écriture haletante, saccadée, tranchante, l'histoire nous mène dans le monde pas du tout feutré des grands fauves de la Silicon Valley. Les grands manitous deviennent des personnages de romans et c'est jouissif de voir évoluer Mark Zuckerberg, Marissa Maier ou encore Larry Page.

    Un roman au suspens maitrisé qui pousse à se poser de vraies questions sur Internet et notre vie en réseau. On a hâte de connaître la suite !

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  • Deux amis d'enfance , Paul et Robin , sont devenus des magnats de la Silicon Valley , ils se sont enrichis en créant des applications et en inventant des trouvailles pour améliorer l'outil Internet .
    Mais Paul , au contraire de Robin , se pose des questions morales sur le devenir de leur création , sur les dérives qui ternissent l'image d'Internet , pédophilie , trafic d'armes , pornographie , djihadisme , etc...
    Paul décide donc de détruire Internet , avec l'aide de toute une armée . Mais de gros intérêts sont en jeu , on tente de l'assassiner .
    J'ai trouvé ce roman extrêmement bien écrit , les personnages sont relativement bien campés .
    Je craignais au départ de me retrouver dans un trip technologique , mais il n'en est rien , ça se lit comme un polar . On pourrait se croire dans une fiction , mais on est en plein dedans , ce qui est décrit est en train d'arriver .
    On se sent finalement très mal à l'aise dans ce monde à la Big Brother , où les gouvernements peuvent tout savoir sur vous , y compris des choses intimes , ce qui est tout à fait intolérable .
    A priori , ça a commencé sur des bases très saines , cela devait être un espace de liberté , de culture et d'échange , ça l'est toujours .
    Mais c'est aussi un moyen épatant pour le pouvoir , pour les Etats , de contrôler tous les citoyens , surtout les déviants .
    Et , au fond , la question est de savoir si on peut se passer d'Internet ...

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  • Avis de la page 100 :

    Personnellement je trouve ce livre très intéressant, mais seulement si je n'avais pas lu la 4ème de couverture avant. Nous sommes censés parler de la destruction du géant qu'est Internet, mais au milieu du livre, rien n'est encore amorcé. Je m'attendais à sa déconstruction et aux conséquences, et c'est ce qu'il pourrait se passer avant que l'on nous présente.
    L'histoire est plutôt centrée sur l'amitié entre les deux personnages, Paul et Robin, et tout ce qu'ils ont vécu ensemble. Quelques informations sur le présent de l'action viennent s'inviter ci et là, mais elles ne sont pas majoritaires.
    Je suis un peu déçue par ce début de livre qui ne correspond pas du tout à ce à quoi je m'attendais. Ca n'en reste pas moins un bon livre dont j'apprécie la lecture.

    Voici ma chronique :

    Dans l'ensemble, j'ai apprécié ce livre même si j'ai été déçue par plusieurs aspects, sur lesquels je reviendrai au fil de la chronique. Le sujet en lui-même, présenté par la quatrième de couverture était intéressant. Surtout les questions posées : « Que deviendrait le monde sans Internet ? Quels dieux remplaceraient ceux de la Silicon Valley ? » Deux interrogations qui laissaient espérer une utopie/dystopie tout à fait captivante. Je me suis donc attelée à ce petit livre avec envie et détermination.
    On entre dans ce début de roman in medias res, les phrases sont courtes, l'action se déroule vite et j'ai tout de suite été propulsée au milieu de la scène avec les personnages. D'autant plus que tout est décrit de manière à ce qu'on puisse bien se représenter les choses, comme un tableau. Et j'ai vu ce tableau, cette scène a travers les yeux du personnage principal, Robin. Personnage tordu, étrange et marginal. Sociopathe ? Il déforme le réel en s'aidant de métaphores, d'images qui rendent le récit plus coloré. Sous des nuances ternes, grises et presque noires. Un homme qui me fait penser au personnage principal de Mr. Robot, désemparé face au monde qui l'entoure, et que le livre cite lui-même. Une forte tension sexuelle vient s'accumuler au caractère de ce personnage déjà pourvu de bizarrerie. Cette sexualité presque omniprésente m'a parfois dérangée. Je ne savais pas quoi en penser. Fait-elle seulement partie du personnage ? A-t-elle une importance capitale dans l'histoire ? Elle m'a déstabilisée, et je ne sais toujours pas où la situer.
    Robin se compare à Épiméthée, reléguant à Paul le rôle de Prométhée. Un nom mythologique pour chacune des deux parties du livre. Dans la première, Prométhée. Paul est au-dessus, il contrôle, il sait. Dans la deuxième, Épiméthée. Robin reprend le flambeau, mais il pense et se rend compte bien trop tard. Les deux personnages du livre correspondent à ceux de la mythologie. A ceci près que le mythe se retrouve inversé. C'est Prométhée qui demande de l'aide à son frère – son ami –, non pas pour dérober une chose aux Dieux – ceux de la Silicon Valley –, mais pour la détruire. Seulement, Épiméthée reste lui-même, je ne vous en dis pas plus.
    La présence de la mythologie fait entrer Internet et la technologie dans la littérature. C'est un sujet littéraire à n'en pas douter. Seulement, incorporées à l'histoire-même, les descriptions de la vie antérieure des deux hommes sont parfois lentes et ralentissent l'action. Tout au long du livre, j'ai attendu la réponse aux questions de la 4è de couverture, sans jamais la recevoir. Frustration. Et d'autant plus grande que la fin du livre est trop prévisible, comme une évidence. Malgré cela, j'ai tout de même passé un bon moment en lisant ce livre, qui m'a permis d'en apprendre plus sur le sujet d'Internet.

    Les plus : Des questions intéressantes à se poser, un sujet captivant.
    Les moins : L'incohérence d'un personnage, une fin trop prévisible.
    Ce qu'il faudrait améliorer : La faute d'orthographe (p.88)

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