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Lorsque le dernier arbre

  • De 2038 aux années 1930 ce roman plonge ses racines dans le passé d'une famille au destin intimement lié à celui des forêts et assombri par des secrets. Un roman à la fois dystopique et terriblement actuel magnifiquement interprété par Marie Bouvet : une belle découverte .

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  • Michaël Christie tente ici de résoudre la question de notre humanité en lien avec l’environnement, ce monde naturel avec lequel nous avons une relation d’inter dépendance dont nous sommes de plus en plus conscients.
    C’est au travers des 4 générations de la famille Greenwood, famille qui n’a rien de conventionnel, que l’auteur nous raconte le destin de l’humanité et la façon dont nous avons inconsciemment mis notre avenir en danger en mettant à sac le monde naturel et l’environnement dont nous faisons partie.
    La structure de l’histoire est très particulière, elle peut se comparer à celle des anneaux de croissance d’un arbre.
    Le livre commence dans un futur proche , en 2038 et remonte le temps jusqu’en 1908 avant d’effectuer le mouvement inverse.
    Chaque génération à quelque chose à voir avec les arbres.
    Il y a un capitaine de l’industrie forestière en la personne d’Harris Greenwood, une militante écologique Willow Greenwood, un charpentier Liam Greenwood et enfin une scientifique spécialiste des arbres Jake Greenwood.
    2038, le « Grand dépérissement a eu lieu, les arbres ont dépéri et de nombreux oiseaux sont tombés du ciel, foudroyés par l’épuisement faute d’avoir trouvé d’arbre où nicher et se reposer. Des tempêtes de poussière envahissent les habitations et les poumons des plus pauvres qui meurent de ne pouvoir se soigner, quand les plus riches vivent dans des tours climatisées, le plus souvent au Canada, qui, pour quelque temps est encore une oasis. Jake Greenwood est dendrologue sur l’Ile de Greenwood (hasard que de porter le même nom que cette île ?), dernier sanctuaire mondial d’arbres millénaires où le « Grand Dépérissement » n’a pas encore œuvré. Pour un salaire de misère qui lui permet de rembourser son prêt étudiant, elle guide dans cette forêt primordiale de très riches « pèlerins » qui paient une fortune pour enlacer des arbres et respirer l’air pur.
    2008, Liam Greenwood et Meena violoniste vivent une relation mouvementée et finiront par se séparer . Liam, charpentier de son état, chute lors d’un chantier.
    1974, Willow Greenwood, activiste écologique en guerre contre son père, va chercher son oncle Everett à sa sortie de prison. Quel crime a-t-il bien pu commettre pour mériter trente-huit ans d’incarcération ?
    1934, Everett trouve un bébé dans une couverture clouée à l’un des arbres de l’érablière de RJ Holt sur laquelle il vit clandestinement et récolte le sirop d’érable. Parallèlement son frère, Harris Greenwood, est devenu un riche capitaine de l’industrie forestière.
    1908, la collision de deux trains laisse deux orphelins miraculés, Harris et Everett.
    Cette histoire aborde les sujets de la transmission et de la dégradation de l’environnement. Il traite également du disfonctionnement familial, des conflits entre les générations et des traumatismes qui se transmettent de l’une à l’autre. Le tout agrémenté d’un irrésistible mystère que l’auteur sait entretenir jusqu’au bout.
    Ce livre a été finaliste du « Giller Prize » et a été récompensé par le « Arthur Ellis Award du Meilleur roman » avant de remporter chez nous le « Prix des lecteurs du Livre de poche 2023 », il sera très prochainement adapté en série.
    L’auteur, Michaël Christie, vit au plus proche de la nature avec sa famille sur une petite île près de Vancouver où il y a construit lui-même sa maison avec les arbres qui se trouvaient sur sa propriété.
    Ce pavé de 668 pages extrêmement bien construit entretient une tension permanente et nous met au supplice car le mystère est bien gardé . Tous les petits cailloux blancs semés au fil des chapitres se mettent en place peu à peu pour nous révéler ce secret de famille d’où tout découle. Nous sommes happés par ces personnages qui tous portent le fardeau hérité des générations précédentes et du poids des non-dits.

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  • Lorsque le dernier arbre – Michael Christie

    Nous sommes en 2038 et il faut imaginer une île boisée, au large de la Colombie-Britanique qui reste l’ultime forêt primaire qui accueille les derniers touristes fortunés. Jacinda y travaille comme guide sans véritable espoir d’un avenir meilleur jusqu’au jour où un ami lui apprend qu’elle serait la descendante de Harris Greenwood, un magnat du bois à la réputation sulfureuse.

    Ce récit se ramifie de 2038 à 2008 puis vers 1974,1934 et jusqu’en 1908 comme des anneaux de croissances des arbres, devrai-je dire décroissance pour la première partie, avant de repartir dans le sens contraire.

    Une forme intelligente élaborée pour le plan du livre pour parler du duramen de l’écologie et de l’oxygène de ce livre.

    Une histoire qui se déroule par cycle et nous alerte sur les arbres qui pourraient disparaître dans un vocabulaire idoine, mais dans ce beau roman qui se veut une fenêtre d’alerte écologiste, on lit au cœur de la cathédrale (forêt dans le roman), que les Pèlerins (les hôtes dans le roman) prennent une place plus importante.

    La dendrologie laisse place à la généalogie adoptive d’un personnage et le Grand dépérissement s’effeuille quelque peu durant la lecture.

    C’est un beau roman, pas un coup de cœur, mais je peu comprendre qu’il est emporté le prix des lecteurs « littérature » 2023 des livres de poche avec une histoire qui s’enracine au fil des pages.

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  • D'un futur proche aux années 1980, à la manière d'un architecte, l'auteur bâtit une généalogie d'une famille assombrie par les secrets lié à celui des forêts.

    Une construction originale puisque le roman commence en 2038 et varie avec les années, précédentes c'est assez original et assez perturbant mais on s'y fait et j'ai éprouvé un certain plaisir.

    Les ingrédients de ce roman sont amour, trahison, sacrifice, vengeance et transmission, il y a beaucoup de bouleversements, dans cette saga familiale unique.

    C'est un roman noir avec comme toile de fond la nature, les arbres pour plus être précis et surtout un héritage pour laquelle les personnages se battent autant dans le sens littéraire du terme et aussi dans la psychologie des protagonistes.

    Il y a beaucoup de symbolique dans ce livre : la famille et l'intime mais aussi le respect de l'écologie mais aussi le passé et aussi le futur proche, c'est assez édifiant.

    J'ai beaucoup aimé l'histoire des deux frères qu'on appelle "GREENWOOD". Leurs personnalités vont se révéler avec le temps mais on va les suivre, et c'est vraiment très intéressant.

    Il y a beaucoup de personnages autour de ces protagonistes, mais l'écriture est fluide, mais on ne se perds absolument pas, au contraire, on avance, on vit avec eux.

    J'ai toujours cette impression quand je lis un pavé aussi dense et profond que celui-là et aussi quand les personnages sont aussi bien construits.

    Moi qui adore les arbres, je trouve que c'est aussi un hommage incroyable a la nature, les amoureux de la forêt vont vraiment se sentir dans leur monde dans ce livre et n'arriveront pas à le lâcher.

    C'est vraiment une belle histoire sur une famille canadienne, je ne l'oublierais pas de sitôt.

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  • Une dystopie fort prenante, une Fable familiale, un roman social et écologique. C'est un livre sur la transmission et les origines. : voilà « Lorsque le dernier arbre » de Michael Christie

    Tout commence en 2038 : les vagues épidémiques du Grand Dépérissement ont décimé tous les arbres, l’air est devenu irrespirable, les enfants sont tous gravement asthmatiques, beaucoup de pauvres et en regard des très riches, plus aucun arbre à telle enseigne que les oiseaux tombent d’inanition parce qu’ils n’ont plus d’arbres où se poser… C’est apocalyptique !

    Greenwood Island, île boisée au large de la Colombie-Britannique est le dernier sanctuaire qui accueille des touristes fortunés venus admirer l'ultime forêt primaire…
    Jacinda Greenwood, dendrologue travaille comme guide forestière sur cette île gérée d'une main de fer par la société Holtcorp.
    Porter le même nom que l’île est-ce une coïncidence ? Jusqu'au jour où elle reçoit la visite d'un ami avocat qui lui révèle qu'elle pourrait être l'héritière de l'endroit...
    De 2038 à 1930.. Un compte-à rebours d’une histoire de famille qui se lit comme les cernes d’un arbre de l’extérieur vers le cœur.

    Les personnages sont très épais, bien travaillés, la psychologie est fine.
    J’ai adoré Everett, son frère Harris, capitaine d'industrie forestière multimilliardaire, Liam Feeney son descripteur, la généreuse Temple. J’ai plaint Willow, militante écologiste.

    J’ai eu du mal à m’attacher à Jacinda ( les chapitres sur 2038 sont les moins aboutis). La section la plus exaltante est sans doute celle de 1934.
    On rencontre de bien belles personnes et de grandes crapules !
    Je ne raconte pas l'intrigue pour ne pas gâcher le plaisir de la formidable découverte du livre.
    Une magnifique histoire de « famille ».
    J’ai beaucoup aimé.
    « Et si la famille n'avait finalement rien d'un arbre ? Se dit Jake....Si c'était plutôt une forêt ? Une collection d'individus mettant en commun leurs ressources via leurs racines entremêlées... »
    L’avenir de notre planète est-elle compromis à ce point ?
    600 p de pur plaisir livresque. Je recommande.

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  • Je suis tombée sous le charme de ce roman.
    Nous sommes en 2038, les arbres sont rares et vénérés.
    La terre est aride, la poussière rentre dans les poumons et la dictature n'est pas loin.
    Jake est guide dans une zone protégée et, doucement, comme en suivant les anneaux d'un arbre, nous allons remonter le temps 2038 - 2008 - 1974 - 1934 - 1908 - puis refaire le chemin à l'envers pour revenir en 2038 et ainsi connaitre son histoire ; histoire qu'elle même ignore.
    C'est une saga multigénérationnelle, sombre et bouleversante.
    Les personnages sont complexes et leurs choix vont impacter les générations suivantes.
    Chacun, à sa manière, protègera un être ou la nature aux prix d'énormes sacrifices.
    Il est questions de transmission, de préjugés, de violence, d'écologie, de secrets de famille et d'amour malgré tout.
    L'écriture est précise et romanesque.
    C'est poignant, émouvant et captivant.

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  • Dans la famille Greenwood je demande : la fille, le père, la grand mère, l'arrière grand père... famille !

    Le roman s'ouvre sur l'année 2038 ; tous les arbres sont morts et la planète n'est plus qu'un immense désert de poussière. Nous sommes sur une île du Pacifique au large de la Colombie-Britanique. Cette île boisée accueille la dernière forêt primaire de la planète, que seuls des touristes fortunés peuvent venir admirer.
    Jacinda Greenwood - Jake - est dendrologue et travaille comme guide forestière sur cette île - Greenwood Island - gérée d'une main de fer par la société Holtcorp. Jake a été élevée seule par sa mère et n'a jamais connu son père dont elle ne possède qu'une malle qui porte son nom. Porter le nom de famille de Greenwood sur une île du même nom n'est pour elle que pure coïncidence, jusqu'au jour où elle reçoit la visite d'un ami avocat, qui après des recherches fouillées, lui révèlent qu'elle pourrait être l'héritière légitime de l'endroit...

    L'auteur va ainsi remonter le fil de son histoire familiale, génération après génération et ce jusqu'aux racines de la famille Greenwood en 1908 pour ensuite laisser l'histoire familiale se dérouler jusqu'à 2038.

    Lorsque le dernier arbre rencontre un vif succès depuis sa sortie en librairie et vous êtes nombreux ici à l'avoir apprécié. Je ne partage cependant pas votre engouement, refermant ce livre sur une note bien mitigée. Comme bien souvent, question de sensibilité je dirais.

    Si j'ai trouvé la construction du récit ingénieuse et si je reconnais le talent de conteur de l'auteur, j'ai été par ailleurs très désemparée par l'inégalité du texte qui tour à tour m'a séduite autant que décontenancée. Le récit s'ouvre et se referme sur l'année 2038 ; s'il n'y avait eu que 2038, je n'aurais probablement pas pu poursuivre ma lecture tant j'ai été déconcertée par la plume de l'auteur.

    Les années qui suivent sont bien plus intéressantes, tant dans le fond que sur la forme. L'écriture est plus fluide et le récit gagne en relief. 1934 et 1908, parties centrales du roman sont celles qui m'ont le plus séduite ; l'histoire est plus aboutie, de même que les personnages sont bien plus travaillés et leur psychologie bien plus fine.

    Si j'ai apprécié la fresque familiale qui se déroule sous nos yeux, je regrette cependant que le récit ne soit pas plus engagé sur le plan écologique. Le titre français du roman et sa quatrième de couverture m'engageaient davantage vers un roman post-apocalyptique sur fond de manifeste écologique. La nature reste cependant la trame qui lie l'ensemble du récit et l'auteur lui rend un bel hommage...

    lecture dans le cadre de la quatrième édition du prix bookstagram du roman étranger.

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