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Les diables bleus

  • La légende dit que la mélancolie, le » blues » seraient provoqués par des anges bleus. Tennessee Williams, lui, percevait les choses de façon bien plus amplifiée : des diables bleus. En tout cas, c'est ce que son compagnon pendant 15 ans, Frank Merlo, racontait :

    « Les diables bleus de Tenn étaient comme des chats sauvages, disait-il, qui vivaient sous sa peau. Et lorsque vous aviez des chats sauvages sous la peau, ils pouvaient se réveiller à tout moment du jour ou de la nuit, et vous faire frissonner, trembler, crier, pleurer. Les cachets permettaient de les faire dormir, mais jamais très longtemps. Ils se remettaient à hurler et griffer sans prévenir. »

    Le ton de la relation entre les deux hommes est donné : d'un côté un géant aux pieds d'argile, de l'autre un « Petit Cheval » pour le soutenir quand il chancelait. le géant n'aura d'ailleurs pas la force de soutenir son amant dans son combat contre le. cancer, l'abandonnant peu ou prou pendant son agonie.

    Christopher Castellani a choisi de mêler à la réalité des personnages de fictions. C'est ce qui a gâché mon plaisir et provoqué de l'ennui parfois à la lecture de certains chapitres.

    Cependant ce roman est une bonne façon d'aborder l'univers de Tennessee Williams et m'a donné envie d'aller relire son oeuvre.

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  • Belle promesse que ce roman où l'on plonge dans l'intimité de Tennessee Williams.
    Belle couverture aussi qui donne envie de s'installer sur le ponton avec les personnages.
    Hélas et navrée d'être aussi franche et tranchante, mais j'ai souffert pour arriver au bout.
    Je suis restée complètement à côté, avec un taux d'empathie proche de zéro, alors qu'habituellement, je suis largement au-dessus de la moyenne...

    Certes, l'ambiance est envoûtante, italienne, un peu comme si Gatsby avait atterri dans le milieu littéraire / cinématographique, homosexuel, américano-italien des années 50.
    Certes l'écriture n'a rien de désagréable, apportant un coup de projecteur délicat et subtil, doux comme le soleil italien un jour d'été indien, sur la relation de Tennessee Williams et Frank Merlo.

    Mais rien n'y à fait. le charme n'a pas opéré. Comme un flacon de parfum précieux, délicat, mais qui ne me convient pas.

    Alors, faut-il le lire ? A réserver aux fans de Tennessee Williams peut-être. A la communauté gay peut-être.

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  • En 1953, lors d’une soirée donnée par Truman Capote à Portofino en Italie, le célèbre Tennessee Williams et son amant Frank Merlo font la connaissance de la jeune Anja Blomgren, future vedette de cinéma, avec qui ils vont rester liés. Bien des années plus tard, Franck et Anja se remémorent chacun à leur tour cette époque et ce qui s’ensuivit, l’un du fond de son lit de mort où il espère désespérément une visite de Tenn, l’autre au seuil de la vieillesse, alors qu’elle s’est désormais retirée de toute vie publique.

    Si l’auteur, depuis longtemps fasciné par Tenn et surtout par Frank, connaît parfaitement leur histoire, il lui a fallu les mêler à des personnages de fiction pour réussir à construire un roman sur leur relation. Ce subterfuge commode, qui lui permet de porter un regard extérieur sur le couple au travers d’un témoin inventé de toutes pièces, a pour défaut d’affaiblir considérablement la crédibilité du récit, où il devient impossible de faire la part entre les faits historiques et le parti pris de l’écrivain. Qui plus est, Christopher Castellani se lance audacieusement dans l’écriture, en lieu et place de Tennessee Williams, d’une pièce de théâtre posthume, la qualifiant d’ « à peine pire » que d’autres des « pièces assez mauvaises » que l’Américain a écrit dans sa vie.

    Le procédé aurait peut-être pu passer si le résultat avait été convaincant : malheureusement, ma première impression, nette dès le tout début du récit, n’a fait que se renforcer au fil de ce qui m’a semblé une lecture interminable, si assommante qu’il m’a fallu véritablement me forcer pour en venir à bout. L’histoire manque de souffle et l’émotion ne transperce que très rarement la chape d’ennui qui pèse sur le lecteur. Quelques débuts de réflexion paraissent de-ci de-là, qui auraient mérité d’être explorés plus avant : les ayants-droits peuvent-ils envisager de détruire une œuvre posthume, ou se doivent-ils de la rendre à l’Histoire ? La valeur historique l’emporte-t-elle alors sur le respect de la vie privée et de l’image des proches ?

    Il est dommage que l’émotion de l’auteur, perceptible dans la post-face, à propos de cette grande histoire d’amour homosexuelle, n’ait pas réussi à transparaître dans ce roman. Je n’ai pas ressenti de véritable souffle romanesque, capable de justifier les libertés prises avec la réalité historique.

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