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Le voyage d'Octavio

  • Poétique et émouvant, bel hommage à la jubilation de découvrir les mots, joli voyage aussi

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  • Octavio est un jeune homme solide qui vit seul à Saint-Paul-de Limon, mais il ne sait ni lire, ni écrire. Venezuela, une jeune femme comédienne dont il va tomber amoureux, va lui ouvrir un autre monde en lui apprenant à lire et à écrire. Il va ainsi découvrir la magie et le pouvoir des mots.
    Don Octavio travaille également pour Rutilio Alberto Guerra, dit Guerra. Celui-ci, à la tête d'une bande de brigands chevaleresques s'est installé dans une vieille église désaffectée, au cœur du bidonville. Un cambriolage est décidé au domicile de sa bien-aimée, et Octavio n'aura plus d'autre choix que de la quitter et partir sur les routes.
    Avec Le voyage d'Octavio, Miguel Bonnefoy nous conte une histoire simple qui se révèle une superbe épopée, une sorte de fable, où la nature occupe une grande place. C'est la découverte d'un pays le Vénézuela, depuis ses origines, et de ses habitants. Son écriture imagée et chatoyante nous emporte dans un tourbillon de vie et de féérie.
    Pour ce premier roman. l'auteur de nationalité vénézuélienne et française, ayant remporté le Prix du jeune Écrivain en 2013 pour sa nouvelle intitulée Icare, nous emmène dans un voyage merveilleux plein de poésie et d'amour mais aussi d'action au cours duquel ce jeune Octavio va découvrir la magie des mots, comme nous d’ailleurs.

    Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/

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  • Le roman débute avec l’histoire fondatrice, celle de la légende de Saint Paul du Limon. Là s’est élevée la première église qui abrite la statue de bois du Nazaréen en mémoire du miracle des citrons et de la fin de l’épidémie de peste.
    C’est dans ce village du Venezuela que nait Octavio, paysan pauvre et analphabète, « au profil épais, aux cuisses solides, aux épaules puissantes... »
    Octavio va rencontrer Venezuela, symbole de la femme libre, instruite et amoureuse. Ils vont devenir amants, elle va lui apprendre les subtilités de l’écriture.
    Après un cambriolage raté au domicile de Venezuela, Octavio doit fuir. Sa fuite va se transformer en un voyage initiatique. Il découvre son pays et ceux qui l’habitent. Ses rencontrent tiennent parfois du merveilleux comme celle de l’hôte a qui il fait traverser le torrent en le portant sur son dos. On retrouve là la légende de Saint Christophe portant l’enfant Jésus.
    Le voyage d’Octavio prendra fin à son retour au village qui l’a vu naitre, riche de tout ce temps passé à parcourir le pays. Là, tandis qu’il participe aux travaux de restauration de l’église, il va retrouver la statue du Nazaréen qui avait disparu et il va la restaurer avec patiente et passion. La statue va retrouver sa beauté originelle, ainsi la boucle est bouclée.
    La chute, qui tient du fantastique, est surprenante.


    Ce roman, fable onirique mêlant réalisme et merveilleux, sacré et profane, nous entraîne, à la suite de son personnage principal, Don Octavio, dans un récit d’apprentissage empli d’allégories.

    J’ai été séduite par une écriture ciselée, fouillée, par la poésie qui se dégage d e l’ensemble.
    On n’est jamais loin du conte, du merveilleux, le tout mêlé à une réalité sans concessions.
    J’ai apprécié les descriptions de la nature, sa luxuriance qu’on retrouve jusque dans l’écriture. Un exemple : « Il s'enfonça sous un épais couvert. La pénombre paraissait à cet endroit comme une autre expression de la lumière. Il découvrit une ancienne construction laissée à l'abandon et un petit pré d'herbages où des ânes noirs venaient paître jusqu'au ventre.»
    J’ai aimé la description presque charnelle de la matière, celle qui renvoie aux origines Il y a le bois qui ramène à la statue du nazaréen, et le minéral comme la pierre gravée d’une écriture ancienne.

    Bien sûr, il faut aimer le style teinté de lyrisme.

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  • J’ai réchauffé mon week-end en partant pour le Venezuela avec Miguel Bonnefoy.
    Comme dans Sucre Noir, ici tout n’est que poésie.

    Le voyage initiatique d’un homme humble, d’un colosse au cœur pur, d’un Candide analphabète à travers la géographie, l’histoire et les croyances de son pays.

    Un livre lumineux empreint de magie porté par l’écriture envoûtante de Miguel Bonnefoy.
    On y retrouve le charme de la littérature sud-américaine, cette littérature à la fois onirique et profondément ancrée à la terre.
    Une fable qu’il faudrait sans doute lire plusieurs fois pour arriver à en saisir toute la profondeur.

    C’est quand le prochain livre de Miguel Bonnefoy?

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  • D'origine vénézuelienne, c'est directement en français que Miguel Bonnefoy a écrit ce roman. Dans une langue travaillée sans être empruntée, il met en scène l'apprentissage de l'écriture comme un roman chevaleresque.

    Son héros, Octavio, est "poussé de cette terre", dans un village proche de Caracas. Véritable force de la nature, il dissimule à tous sa seule faiblesse : Octavio est illettré. Cette situation complique évidemment sa vie quotidienne, que ce soit chez un commerçant ou à la pharmacie. Mais surtout, c'est toute sa personnalité qui s'en trouve affectée et comme affaiblie. Octavio a peu de vocabulaire, peu d'interactions, peu de relations, pas d'amis...
    Une rencontre fortuite va bouleverser sa vie. Venezuela est une femme originale, libre et cultivée. Octavio, en confiance, peut lui confier son secret. Avec elle, il découvre que les mots sont comme les premiers moments de l'amour : ils s'expriment par des signes. Le chemin que suit Octavio est à l'image de celui que son peuple a suivi pour "inventer" l'écriture.
    Ainsi, poussés de cette terre ou gravés dans la pierre, les signes des hommes et des peuples doivent devenir écriture. C'est là un long mais nécessaire voyage vers la liberté.

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  • Un court roman initiatique plein d'érudition, de poésie et d'humanité. Nous suivons les pas d'Octovio, analphabète en quête de lui-même, en quête d'un sens à sa vie, Il y a de la tradition picaresque dans ce texte et toute la verve, et toute la sensibilité sud-américaine, celle de Sepulveda, sans aller jusqu'à Garcia Marquez toutefois. A découvrir dans un hamac, à bonne température!

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  • Bravo pour ce premier Roman , j ai passé un très bon moment devant cette ouvrage ,j ai beaucoup aimé ce côté poétique . L' histoire comme le personnage d' Octavio sont attendrissant ,émouvant .j ai hâte de découvrir le prochain roman.

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