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Le Silence des ogres

  • L’écrivaine Sandrine Roudeix donne le ton dès le deuxième chapitre : elle nous invite à prendre un chemin abrupt, parsemé de pierres avec plus d’épines que de roses. Mais le lecteur ne fera pas demi-tour, bien au contraire. Dans les racines d’autofiction et sous la canopée livresque des allées s'ouvrent, des petites graines se déploient, grâce au meilleur fertilisant de la littérature : l'écriture.

    Le père de Sandrine n’est pas inconnu mais il n’a jamais voulu la reconnaître. Elle ne savait rien de lui, l’histoire avec sa mère a été plus qu’éphémère, « une conception dans les cendres de l’histoire ». Le destin fait qu’un jour elle retrouve sa trace, renoue avec lui pour qu’à nouveau – après un petit début de route ensemble – ils se séparent. Deuxième chute, deuxième blessure, deuxième abandon. Vingt ans plus tard, lors d’une séance de dédicace, un inconnu prononce le nom de son père. Troisième chute. Tenter de panser les cicatrices par un jeu de pistes dans sa mémoire et par l’écriture ; en parallèle ses séances avec le psychiatre, souvent déconcertantes.

    Sandrine c’est l’histoire d’une femme qui veut s’affirmer dans une forêt vierge de filiation paternel. Sandrine c’est une histoire qui interpelle, qui émeut, qui rassemble. Sandrine c’est une écrivaine qui trace l’encre des mots selon l’intensité de la douleur, du manque, des ombres… pour attraper un morceau de soleil dans son espérance de femme adulte.

    Ce roman est un terreau où jaillissent les mots, les métaphores. Un exemple. Loin du romanesque mais au cœur de l'humain. Sensible, authentique. Poétique.

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