Même si l’intrigue met du temps à se mettre en place et qu’elle souffre de quelques longueurs, j’ai été séduite par ce conte captivant, complexe et richement construit avec une atmosphère angoissante mais également empreinte d’une magie aussi belle que vénéneuse. L’univers de l’Espagne du XVIème siècle au sommet de sa gloire lors de son Âge d’or et gangrénée par l’intolérance, le fanatisme religieux, les inégalités de classe, la violence, les trahisons et les manipulations, est mis au service d’un récit aussi dense que sombre. Alors que l’Inquisition et les puissants font régner la terreur, les héros tentent de survivre, de tirer leur épingle du jeu et de devenir plus que de simples pions. Les personnages sont complexes et bien travaillés, tout en nuances de gris, très réalistes avec leurs qualités, leurs défauts, leurs envies, leurs émotions, leurs secrets et leurs choix. Tout leur quotidien est marqué par la peur de l’Inquisition, chacune de leurs actions étant scrutées et pouvant les mener à la torture ou au bûcher.
Pour conclure, Le Familier est une lecture dense et addictive, marquée par une ambiance sombre où l’Histoire côtoie le fantastique. Bien que j’ai apprécié ma lecture et y ai pris beaucoup de plaisir, j’aurais aimé que la romance, la magie et les épreuves pour le roi soient plus développés et exploités. Entre rebondissements, secrets, trahisons, intrigues, romance, action, aventure, magie et intolérance religieuse, ce roman saura séduire les amateurs de fantasy sombre.
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