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Margaret Atwood... décidemment une grande écrivaine! connue pour "la servante écarlate", elle récidive avec ce lire d'anticipation. Il date de 2005, mais tout ce qu'elle y écrit est si inquiétant par les descriptions du monde qui paraissent tellement d'actualités et captivant, on a du mal à le lâcher, une fois commencé.
Mais qui est Snowman, ce dernier Homme, témoin d’un passé révolu qui survit non loin des représentants de la nouvelle humanité ? La société s’est effondrée, et il ne semble subsister que lui et les Crakers, humains génétiquement modifiés qui vivent nus sur la plage, débarrassés des maux de l’humanité, mais peut-être aussi d’une part d’elle-même. Entre son présent apocalyptique solitaire, et les flash-backs de sa vie antérieur, nous reconstruisons peu à peu le puzzle de cette catastrophe.
Cet univers n’était pas totalement une découverte pour moi, car j’avais par mégarde lu le deuxième livre de cette trilogie cet été, avant de lire celui-ci. Mais cela n’a pas réellement posé de problèmes, car les deux livres racontent des histoires simultanées, et le deuxième n’est donc pas tout à fait la suite du premier, mais offre un éclairage différent.
Même si je pense avoir préféré Le temps du déluge (le 2ème livre), j’ai trouvé celui-ci captivant. Il faut dire que j’ai un faible pour les dystopies et encore plus pour Margaret Atwood. Une très bonne expérience de lecture que je compte poursuivre prochainement avec le dernier volume.
Attention, je préfère cependant prévenir les éventuels lecteurs que certains thèmes difficiles sont abordés (en particulier la pédopornographie).
Margaret Atwood est une auteure dont j'adore l'univers et l'écriture. C'est la raison pour laquelle je n'ai pas hésité une seule seconde quand j'ai trouvé le dernier homme dans une bouquinerie de ma ville. Ce roman est le premier d'une trilogie qui se poursuivra avec le temps du déluge (qu'on peut apparemment lire en premier si on le souhaite) et Maddaddam.
Ici on retrouve Snowman, qu'on pourrait pratiquement qualifier d'anti-héros, seul survivant d'une catastrophe naturelle, nucléaire, écologique, on ne sait pas trop, qui a décimé les humains. Il survit au milieu des Crakers, des êtres totalement construits pour être innocents et purs. Et Snowman se souvient. Du temps d'avant. Du temps où il s'appelait encore Jimmy. Du temps où il était un humain parmi d'autres humains.
Le récit alterne entre le présent et le passé. Margaret Atwood prend son temps pour nous faire découvrir le monde qu'elle a imaginé. Sa plume est tellement précise que le lecteur arrive à se promener dans les décombres qu'est devenue notre Terre; qu'il déambule parmi les porcons et autres enfants d'Oryx.
Mais, car il y a un mais, j'avoue que c'est le premier titre de Margaret Atwood que j'ai failli poser en cours de lecture, trouvant l'axe narratif parfois difficile à suivre et, aussi, il faut le dire, parce que je m'ennuyais un peu. Mais j'ai persévéré tant la plume de l'auteure me plaît.
Je pense que je poursuivrai avec la lecture des deux autres romans. Et sauf si vous êtes fan du genre post-apocalyptique, je ne crois pas qu'il s'agisse de l'oeuvre la plus facile pour aborder cette auteure. En effet, c'est tellement barré à bien des égards que je me suis demandé ce qu'elle avait bien pu prendre avant de débuter l'écriture de ce roman...
J'ai découvert l'auteure avec cet ouvrage et j'ai vraiment accroché avec l'univers développé ici. Les descriptions et flash-back sur la jeunesse du personnage servent le reçit et installent une ambiance particulière. Au final on partage son désarroi...
Il y a quelques mois, si vous vous souvenez bien, je vous parlez de La servante écarlate de Margaret Atwood (http://bookncook.over-blog.com/2017/04/la-servante-ecarlate.html). Je vous disiez ô combien ce livre est fantastique et visionnaire...et bien j'ai récidivé, oui je l'admet! Tombée amoureuse de sa plume, de son imaginaire, de sa capacité à déceler les travers de ce monde et les mettre en lumière, je me suis laissé tenter par un autre de ses romans qui, non seulement m'a mise une claque, mais à la faculté de dévoiler une image du monde grandissant tel qu'il est et sera. Glaçant!
Snowman est seul, il pense être le dernier homme. Soufflé par une pandémie mortel, le monde tel que nous le connaissons n'existe plus. Snowman, lui, l'a connu et nous raconte. Mais Snowman n'est pas totalement seul...il est entouré d’humanoïdes, les Crakers, aussi beaux et gentils qu'on puisse imaginer. Modifiés, ces hommes et femmes sont des copies améliorés de ce à quoi nous ressemblons. Le désir sexuel est supprimer afin d'éviter tout sentiment de jalousie, l'urine des hommes est naturellement dotée de propriété dissuasives pour les prédateurs sans oublier les ronronnements, comme arme de guérison dont ils sont affublés. Mais il semble qu'ils ne comprennent pas les différences physiques de Snowman, qu'ils vénèrent un certain Crake et une certaine Oryx... Cet homme seul révèle à l'aide de flash back sa vie d'avant mais ne se doute pas qu'il écrit son futur.
J'avoue qu'au début je ne comprenais rien mais pas de panique La servante écarlate m'a fait le même effet. Donc je me suis accrochée et il ne m'a fallu que très peu de temps avant que l'auteure ne pique ma curiosité. Qui est Snowman? Les Crakers et leur obsession de Crake et Oryx? Comment en est-on arrivé à ce stade de désolation? Car le monde n'est plus qu'un vaste silence sans Hommes. On croise par ci, par là des animaux étranges, croisements entre deux espèces comme les louchiens et les porcons. Les vivres manquent sauf pour les Crakers qui se nourrissent de végétation si bien que Snowman décide de partir en expédition malgré le danger. La route à prendre est le bon moment pour se rappeler celui qu'il était, celui qu'il est devenu.
Roman de science fiction, dystopie...on peut apposer différentes étiquettes au roman de Margaret Atwood mais pour moi il s'agit tout simplement d'un monde visionnaire. Visionnaire quand aux avancés technologiques et biologiques d'aujourd'hui qui feront le monde de demain, à travers les manipulations de masses et génétiques qui traduisent les dérives de l'Homme. J'ai ressenti dans cette plume, le fantasme de transposer notre humanité en créant des êtres supérieurs physiquement et intellectuellement. La question est de savoir pourquoi ne pas sauver notre propre espèce avant d'en créer une autre. Mais évidemment je ne peux en dire plus sans spoiler... L’égoïsme de l'être humain est à son paroxysme dans ce récit. Non seulement il s'agit d'un égoïsme défiant l'éthique mais aussi social puisque la population la plus pauvre se voit vivre en marge dans des "plébzones" alors que des privilégiés comme Jimmy "Snowman" dans des "compound". Fascinant, dérangeant mais surtout alarmiste il réuni beaucoup de thèmes cher à l'auteure.
En passant par l'écologie, l'environnement, l'espoir et le désespoir, la romancière éclaire une dimension effrayante d'une réalité: la solitude. Son protagoniste est seul, malgré l'interaction avec cette autre vie humaine, il ne peut communiquer sur ce qu'il a connu et n'y arrivait déjà pas avant la catastrophe. Même en ayant les toutes dernières technologies, les relations humaines n'ont jamais été aussi disparates. Et si nous en prenions le chemin?
Bref, un roman écrit avec passion, documentation, d'un regard acéré sur nos sociétés. Je ne peux m'empêcher de penser que Margaret Atwood à un don pour piquer la réalité, la détourner pour mieux la révéler. Un écrivain indispensable...tout comme une bonne salade de fruits accompagné d'un thé glacé à la pêche!
Science-fiction ? Anticipation ? Prémonition ?
Un virus détruit l'humanité mais une autre espèce a été créée. Sans amour, sans désir, sans foi, sans rêve , sans maladie....
Un roman qu'on ne lâche pas et qui nous emmène au coeur d'une réflexion sur l'humain et sur le bonheur.
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