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Le roman en général ne m’a malheureusement pas plu.
Si j’ai apprécié l’écriture de l’auteur que j’ai trouvé agréable à lire, le reste m’a laissée un peu perplexe…
François Smith raconte la vie d’une jeune femme pendant la guerre, malheureusement tout est trop sommaire et pas assez détaillé.
L’auteur change de points de vue, de personnages, d’époques sans avertir le lecteur.
Je me suis donc retrouvée perdue assez souvent.
Je pense que l’auteur aurait dû rajouter des dates. Il n’y en a aucune. Cela est très frustrant mais les dates aident aussi à la compréhension dans une histoire comme celle-là.
Concernant les lieux, l’auteur ne nous indique que quelques noms mais finalement cela ne nous aide pas.
Les chapitres sont d’une bonne longueur, ni trop courts ni trop longs. C’est une bonne chose.
En général j’aime bien les romans se déroulant pendant une guerre car les émotions sont plus fortes mais ici j’ai eu l’impression que l’écriture et le décor manquaient de profondeur, comme si François Smith écrivait sur un tout autre sujet. C’est vraiment dommage et frustrant !
La fin m’a laissée un peu perplexe, finalement on ne sait pas vraiment si le personnage a trouvé ce qu’elle était venue chercher… mais l’épilogue est dans la lignée du roman.
En résumé, même si l’histoire ne m’a pas plu, peut-être que vous, vous l’apprécierez plus que moi. Sinon c’est un roman à lire pour au moins découvrir la plume de François Smith si vous ne connaissez pas cet auteur.
Voici un roman qui avait tout pour me plaire.
Le romancier sud-africain, François Smith, raconte l'histoire d'une jeune fille internée dans un camp de concentration lors de la seconde guerre des Boers, violée sauvagement par des officiers de l'armée britannique, laissée pour morte, recueillie par deux Noirs qui la sauveront, la soigneront et l'aideront à s'enfuir, devenue infirmière en psychiatrie, qui, par le plus grand des hasards (?) se retrouvera face à l'un de ses agresseurs, hospitalisé pour névrose des tranchées dans le service où elle officiait durant la première guerre mondiale. Quelle chance, si on peut appeler cela une chance, y avait-il pour qu'une jeune femme se trouve face à son bourreau, 16 ans après, à des milliers de kilomètres où elle a vécu son calvaire? C'est en tout cas un excellent point de départ pour un roman ou un film (d'aucun se souviendra de La jeune fille et la mort). Sauf qu'il s'agit d'une histoire vraie, celle de Susan Nell. C'est à partir de cet épisode que François Smith tisse le canevas de son histoire, alternant les époques et les points de vue, entre une narration à la première personne et un récit à la troisième, comme pour permettre à son personnage de prendre de la distance et de la hauteur quant à son propre vécu.
L'histoire, le point d'ancrage de l'histoire (je vous invite d'ailleurs à ne surtout pas oublier de lire la note de l'auteur à la fin, mais après avoir lu le roman) sont captivants. Sous couvert de raconter une histoire, l'auteur nous emmène dans les méandres de la psyché, voire de l'âme. Il s'agit bien entendu d'un roman, et, mis à part les grandes lignes, on ne sait trop ce qui relève de la réalité ou de la fiction, mais on ne peut s'empêcher d'éprouver de l'empathie et du respect pour cette infirmière qui, très courageuse, n'en reste pas moins très humaine. Je ne pouvais m'empêcher de me demander ce que j'aurais fait, moi, à sa place. Aurais-je fait comme si de rien n'était? Aurais-je voulu ne pas le reconnaître? Aurais-je tout fait, au contraire, pour que lui soit sûr de me reconnaître et de savoir qu'il était désormais à ma merci? Voici quelques-unes des questions que je me suis posées tout au long de ma lecture, faisant bien malgré moi, et en même temps, l'expérience de la vengeance et de la résilience.
Même si c'est très bien écrit - et je tire aussi mon chapeau à la traductrice, on les oublie bien souvent - c'est peut-être à ce niveau que mon enthousiasme retombe.
Le roman est court, un peu moins de 300 pages, mais j'ai dû faire une pause durant ma lecture pour reprendre ma respiration. Non pas à cause de l'histoire, comme j'aurais pu le craindre, mais à cause de la narration que j'ai trouvée un poil trop complexe. J'aime la belle littérature - et il en est bien question ici; j'aime les changements de focalisation - je trouve que cela apporte souvent de la richesse à l'histoire; j'aime l'alternance des époques et ne cherche pas à ce que le récit soit linéaire. Oui, j'aime tout cela mais quand la lecture reste fluide. Et même si j'ai compris l'intention de l'auteur - en tout cas celle que je lui prête, à tort peut-être - il m'a perdue à certains moments et je crois que sa narration en rebutera plus d'un. Et c'est bien dommage car, je me répète, la plume est excellente.
En résumé, une histoire, de l'Histoire, une héroïne à plusieurs facettes, un roman qui permet de réfléchir sur les violences faites aux femmes, se rendre compte, même si on le sait déjà, que ce n'est pas nouveau; un roman sur la (re)naissance et sur la capacité de l'être humain à se remettre de ce qu'un autre être humain peut lui faire subir.
Un roman tout en nuance servi en prime par une plume affirmée même si elle peut paraître quelque peu abrupte à première vue.
Un roman qui a le mérite d'exister et de mettre en avant des pans historiques qu'on préférerait ne pas savoir.
Roman lu dans le cadre du cercle livresque, un grand merci à lecteurs.com et aux éditions Actes Sud.
Lu en juin 2021
Afrique du Sud 1901. La guerre des Boers
Dans un camp de concentration où l'armée anglaise parque les Boers, Suzan, 17 ans est sauvagement agressée et violée par des soldats britanniques. Laissée pour morte, jetée dans la charrette des morts, elle est recueillie dans une grotte par un couple de Cafres qui la soignent grâce à des médecines traditionnelles et l'aident à gagner la ville du Cap. Là, de bons samaritains l'aideront à se reconstruire. Après des études de psychologie aux Pays Bas, commencera alors pour elle une autre vie : celle d'une d'infirmière psychiatrique oeuvrant dans différents pays .
En 1918, envoyée dans un hôpital du Devon en Angleterre pour y soigner les névrosés des tranchées, elle découvre que l'un des malades qui lui sont confiés est l'un de ses bourreaux.
C'est autour de cette scène que François Smith organise tout le roman qui retrace le parcours de son héroïne . Qu'il retrace, ou plutôt qu'il évoque, dans un récit éclaté par touches successives, sans souci de chronologie . La rencontre avec le prédateur a réouvert le traumatisme du viol et ébranler le fragile équilibre que Suzan avait su trouver .
Se plaçant le plus souvent du point de vue intérieur de la victime, le narrateur soumet le lecteur au parcours d'une pensée qui, en un mouvement pendulaire, oscille entre passé et présent. Des bribes de souvenirs tentent de refaire surface, des images récurrentes, floues de l'agression et de la grotte où elle a été « ressuscitée » reviennent la hanter. Tout ce qui s'est déposé « comme un sédiment au fond de son esprit » se presse, se bouscule, remonte et frappe à la porte de sa conscience.
Un roman, comme le signale la postface, inspiré de la vie remarquable de la psychologue Suzan Nell.
Un roman grave, dense, à la fois troublant et poignant notamment lorsque Suzan se sentant marquée à jamais par le poison de la souillure d'avoir été une « fille à soldats , une putain » souffre à se comporter normalement avec des hommes « je pue la saleté et la pourriture du péché »
Un roman qui se mérite ! Le lecteur, immergé lui aussi dans le labyrinthe des « eaux troubles de la mémoire » de Suzan, peut se sentir désorienté, au milieu d' épisodes d'une vie partagée entre Afrique du Sud , Pays Bas, Angleterre mais il ne peut que sortir enrichi de cet ouvrage qui explore le lent et long processus de résilience de celles qu'on qualifie souvent de victimes collatérales des guerres et qui gardent dans leur âme et dans leurs corps les stigmates de leur avilissement
Roman lu dans le Cadre du Cercle livresque . Je remercie les Editions Actes Sud de m'avoir permis de le découvrir .
Fille à soldats est la biographie romancée de Susan Nell une jeune fille qui a connu les camps pendant la guerre de Boers.
Devenue infirmière psychiatrique en Hollande, elle se fait muter pendant la 1ère guerre mondiale dans un hôpital anglais où elle retrouve un de ses bourreaux. Cette rencontre permet d’aborder à la fois le passé et la succession de phases de reconstructions quand on subit une telle horreur. J’ai beaucoup aimé ce récit qui aborde un sujet encore tabou, la guerre entre Européens en Afrique du Sud. Tous les Afrikaners n’ont pas toujours été du même côté et des actes horribles ont été commis. La guerre est abordée sous forme de flashback ce qui permet de mettre en avant la manière dont on peut continuer à vivre après un traumatisme. L’histoire est racontée avec beaucoup de sensibilité et de poésie. Susan est une femme avec une force de caractère et une envie de survivre impressionnante. Tout au long du roman, on découvre à quel point la reconstruction après une telle horreur est un processus perpétuel mais qui n’empêchera pas Susan de vivre sa vie. C’est un roman intimiste très touchant et qui arrive à trouver un équilibre entre expérience personnelle et problématiques universels. La volonté d’avancer de Susan est impressionnante tout comme sa capacité d’auto-préservation. Cette histoire est bien loin d’un récit du vengeance que j’imaginais avant de le lire. Les retrouvailles avec son ancien bourreau sont le prétexte pour aborder le cheminement pour se reconstruire et continuer sa vie. C’est une biographie poignante dont j’ai apprécié la découverte. Merci lecteurs.com et Actes Sud pour cette excellente lecture.
À l’aube du XXe siècle, la guerre fait rage en Afrique du Sud, où l’armée britannique parque femmes et enfants boers dans des camps de concentration. En 1901, l’une de ces prisonnières, Susan, âgée de 17 ans, est déclarée morte après avoir été violée et sauvagement battue par des officiers. Recueillie et soignée par un couple basotho, elle se rétablit lentement et parvient à gagner Le Cap sous une fausse identité. C’est le début d’un long périple à travers le monde, rythmé par le ressac obsédant de la mémoire. Lorsque, pendant la Première Guerre mondiale, Susan, devenue infirmière psychiatrique, retrouve l’un de ses agresseurs parmi les patients d’un hôpital anglais, elle sent tout son être tanguer – pour mieux reprendre pied.
Dans ce premier roman, François Smith explore librement la vie de Susan Nell, victime civile de la guerre angloboer. C’est dans la boucle du temps, dans l’oscillation entre souvenirs du traumatisme et étapes d’une perpétuelle reconstruction, qu’il a choisi d’inscrire la trajectoire de cette femme dotée d’une force de caractère hors du commun.
Conjuguant, avec une sensibilité poétique, les nuances du réel et de la fiction, l’auteur aborde un sujet tabou aujourd’hui encore dans la communauté afrikaner. Ce roman bouleversant trouve un écho intemporel autant que nécessaire dans le contexte de la lutte contre les violences sexistes engagée actuellement en Afrique du Sud.
J aime se genre de livre aussi, quel triste destin ,mais tres passionnant pour le lecteur ,, un tres bon livre a lire il me tente beaucoup aussi dans mon choix de livre
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