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Esplanade avenue

  • Que faisait Marvillèse dans cette ville à la fois mythique et sulfureuse, aristocratique et crépusculaire, peu après l’époque où y vécut un écrivain aux multiples appartenances, lui aussi, le Gréco-Irlandais (et bientôt Japonais) Lafcadio Hearn ? C’est la question que se posent deux autres personnages du roman d’Annick Le Scoëzec Masson, Gwen et sa compagne Miette. Et ceux-là sont nos contemporains, au tournant des XXe et XXIe siècles, à la veille de l’an 2000. Le nom même de Gwen ouvre encore sur d’autres horizons : la Bretagne. Car Esplanade Avenue n’est pas seulement un roman de la grande ville (le Paris du Vieux Monde fin-de-siècle et la métropole du Sud des États-Unis en déshérence), mais un livre ancré dans la campagne de France, dans sa rudesse comme dans ses légendes, dans son âpreté comme dans la douceur de sa patine et des fruits d’arrière-saison. L’auteur excelle dans ces évocations du terroir, aussi bien de la forêt du roi Arthur que des bayous et des paluds de Louisiane. Le livre se construit ainsi dans l’alternance, dans un chassé-croisé d’une fin de siècle à l’autre. Avec toujours, comme point de fuite, l’énigme de Marvillèse et de son grand amour, Aube, qui le conduisit finalement à s’embarquer pour les Amériques [...].

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