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Chère brigande ; lettre à Marion du Faouët

  • De l’auteure, je gardai un souvenir ému du Canapé rouge. Une lecture toute en sensibilité.

    Je n’ai pas été déçue avec ce dernier livre, qui est une lettre à Marion du Faoüet, une jeune brigande du 18e siècle.

    La narratrice part sur ses traces, mais c’est surtout l’occasion pour elle de nous parler de notre monde moderne, notre vie si connectée qui a perdu tout goût de la révolte.

    Marion, elle, incarne cette jeunesse illettrée mais insoumise, qui vole aux riches pour donner aux pauvres, même après avoir été torturée avec le feu et exposée à moitié nue en place publique.

    J’ai aimé découvrir cette rebelle qui a brûlé sa vie pour un peu de justice.

    L’écriture de Michèle Lesbre est toujours un enchantement, qui fait naître des images fortes à partir de peu de mots.

    L’image que je retiendrai :

    Celle de la narratrice devant la mer bretonne, une retrouvaille riche en émotion.

    http://alexmotamots.fr/chere-brigande-michele-lesbre/

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  • Marion du Faouët, une brigande au grand coeur.

    Des siècles traversent notre histoire et celle de Marion du Faouët  mais la misère est toujours là, écrasante et démultipliée par la mondialisation.
    Marion du Faouët au18ième siècle était une jeune paysanne bretonne qui à l’âge de 18 ans se tenait à la tête d’une compagnie d’hommes pour détroussait les riches et rendre aux démunis avec pour règle de ne pas faire couler de sang . Pour ce crime de générosité, elle sera pendue en 1755 sur la Place de Quimper, encore jeune et innocente même si elle n’était pas un ange.

    Dans cet opus cristallin et intimiste, Michèle Lesbre va à la rencontre de Marion la révoltée, à la belle chevelure flamboyante qui lui rappelle le visage d’une autre femme, une sans domicile fixe qui refusait obstinément son aide et qui campait sur une rue de Paris avant de disparaître définitivement. Au rythme du train qui l’emmène à Quimper, à la recherche de la présence muette de Marion, l’auteure nous parle de sa jeunesse engagée, de son métier d’enseignante et de ses convictions.

    Chère brigande me fait rappeler avec le même serrement au coeur la nostalgie des souvenirs, la solidarité féminine par délà les générations mais aussi l’espoir fou d’un idéal et ses désillusions dans le cercle du temps qui passe que j’ai tant aimé dans « le canapé rouge » .
    Dans le train qu’elle prend dans les deux récits et des paysages changeants qui défilent sous ses yeux, Michèle Lesbre confie avec pudeur et sans ostentation ses incertitudes et ses questionnements sur notre société mêlant des bribes de son histoire personnelle.
    L’auteure nous fait partager aussi sa fébrilité à mêler ses pas à celle de Marion , dans les rues et les maisons de Quimper, pour retrouver l’âme d’une insoumise et l’aider à résister par la force de l’écriture.

    C’est vraiment un très beau coup de coeur, une impression fugace de liberté.

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  • Un récit intime et épistolaire qui conte la vie de Marion du Faouët, femme libre et rebelle.

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