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La bibliothèque idéale de Yamen Manai, Prix Orange du Livre en Afrique 2022

Quels sont les 10 livres incontournables pour le romancier tunisien Yamen Manai ?

La bibliothèque idéale de Yamen Manai, Prix Orange du Livre en Afrique 2022

En juin 2022, Bel abîme, le 4e roman de Yamen Manai remportait le Prix Orange du Livre en Afrique. Un monologue puissant, bouleversant, « un texte s’en tenant à l’essentiel du mot » comme l’ont souligné les membres du jury.

L'auteur nous livre les indispensables de sa bibliothèque et, en quelques mots, nous donne envie de nous y plonger ou replonger !

  • Les 10 livres de chevet de Yamen Manai

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      Couverture du livre « Iliade » de Homere aux éditions Folio

      Iliade de Homere

      Tout est dit dans l’Iliade, avec une telle beauté.
      Les dieux et les hommes, les alliances et les divisions, l’amitié et la trahison, la colère et la guerre dans laquelle les hommes excellent depuis l’antiquité. Et dire qu’Homère était aveugle…

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      Couverture du livre « L'oiseau d'orient » de Tewfik El Hakim aux éditions Nel

      L'oiseau d'orient de Tewfik El Hakim

      C’est mon livre de chevet.
      L’histoire d’un jeune égyptien qui découvre Paris, la civilisation occidentale, ses poètes, ses philosophes, à la lumière de sa propre culture orientale. Il rêve d’une civilisation totale et unique, qui prendrait le meilleur à chacune. Il rêve de réconciliation et il rêve d’amour. C’est un livre que j’ai lu en arabe, sa langue de publication, et qui a été traduit depuis.

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      Couverture du livre « Cent Ans De Solitude » de Gabriel Garcia Marquez I aux éditions Seuil

      Cent Ans De Solitude de Gabriel Garcia Marquez I

      On pourrait passer cent ans en tête à tête avec le chef d’œuvre de Marquez qu’on ne sentirait pas un instant le poids de la solitude. Il a construit un monde d’une richesse invraisemblable, avec un style qui fait jaillir la magie du réel comme un feu d’artifice.
      Macondo devient le centre du monde, et la légendaire lignée des Buendia les graines d’un chapelet merveilleux pour un pèlerinage inoubliable dans le temple de la littérature sud-américaine.

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      Couverture du livre « Le vieux qui lisait des romans d'amour » de Luis Sepulveda aux éditions Points

      Le vieux qui lisait des romans d'amour de Luis Sepulveda

      Un vieux chasseur sorti à contrecœur de sa retraite pour restaurer la paix entre les hommes et la jungle amazonienne, perturbée lorsqu’un aventurier blanc tue la portée d’une mère jaguar, déclenchant ainsi sa fureur et sa vengeance.
      Dans ce roman, on est en plein “réalisme magique” sud-américain, à la lisière du réel. Luis Sépuldeva prouve, s’il faut encore le prouver, qu’il est possible de capter la beauté du monde en peu de pages.

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      Couverture du livre « La ferme des animaux » de George Orwell aux éditions Folio

      La ferme des animaux de George Orwell

      L’univers de Georges Orwell est souvent réduit à l’atmosphère dystopique de 1984, mais venez donc faire un tour à la ferme.
      En mettant en scène les animaux aussi divers que les hommes par leurs attitudes et leurs postures, ce bijou aborde avec finesse et humour les grandes illusions qui bercent la communauté humaine : l’aspiration à la liberté, la révolution, la tentative démocratique, et aussi ses grands travers : la tentation du pouvoir, l’égoïsme, le complot qui font des lendemains déchantent.

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      Couverture du livre « Jacques le fataliste » de Denis Diderot aux éditions Flammarion

      Jacques le fataliste de Denis Diderot

      Qu’est-ce qu’on s’amuse à lire les péripéties de Jacques le fataliste et son maître !
      Diderot est maitre dans l’art de prendre le lecteur à contre-pied, faisant dériver le récit là où il ne soupçonne pas, lui assénant les répliques les plus drôles et les plus improbables entre les protagonistes, et va même jusqu’à s’adresser directement à lui (au lecteur), brisant cette frontière factice qui le sépare de l’auteur et de son époque, parce qu’en effet, toutes les époques se ressemblent et « tout est déjà écrit là-haut ». Jubilatoire.

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      Couverture du livre « L'aveuglement » de Jose Saramago aux éditions Points

      L'aveuglement de Jose Saramago

      Ce livre a marqué ma rencontre avec cet auteur, récente de quelques années. Depuis, j’ai tout lu de lui tant j’aime son style si particulier qui chatouille sans cesse l’esprit et l’intelligence du lecteur. Une épidémie de cécité s’abat sur un quartier, puis une ville, puis tout un pays. Comment se comporterait-on dans un pareil moment.
      Plus allégorique que La peste de Camus, mais tout aussi poignant et glaçant de réalisme et de lucidité sur la nature humaine.

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      Couverture du livre « Tout s'effondre » de Chinua Achebe aux éditions Actes Sud

      Tout s'effondre de Chinua Achebe

      Nous sommes dans un village nigérian, avant l’arrivée de l’homme blanc. Chinua Achebe nous emmène au cœur des traditions africaines de l’époque. On vit au rythme des récoltes, on est fasciné par l’animisme ambiant et par les coutumes qui régissent le quotidien des villageois, leurs rites et rituels à différents moments de leurs vies (maladie, conflit, mariage...). Jusqu’à l’arrivée de l’homme blanc, avec dans ses bagages la bible et un fusil. Ce moment marque l’effondrement de cette société et son système de valeur que l’auteur a réussi à transcrire dans un style aussi dépouillé que puissant, avant que tout ne disparaisse.
      Quand une fiction devient mémoire. Indispensable.

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      Couverture du livre « Les racines du ciel » de Romain Gary aux éditions Folio

      Les racines du ciel de Romain Gary

      Voilà un livre publié en 1956 et qui posait déjà à l’époque la question de notre rapport à la nature et à la place que l’on accorde au vivant.
      C’est un magnifique roman qui se passe dans une Afrique encore colonisée et qui se trouve à la croisée de toutes les idéologies et toutes les convoitises. Une galerie de personnages tous aussi différent les uns des autres, mais tous décrits avec une telle finesse et un tel talent qu’ils ne peuvent que ressurgir des pages pour devenir réels. Des interrogations profondes sur ce qui fait notre humanité, et des inventions linguistiques et poétiques, comme ce mot Esperado. Que demande encore le peuple ?

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      Couverture du livre « La Petite Fadette » de George Sand aux éditions Folio

      La Petite Fadette de George Sand

      Communier avec la nature et les animaux, percer l’apparence pour voir le vrai cœur des choses, voilà ce que nous propose Sand avec La petite fadette, petite-fille de sorcière à qui on prête des pouvoirs magiques.
      C’est le premier roman que j’ai lu en français, il ne peut être que dans mes indispensables. La terre du Berry où se déroule cette histoire champêtre recèle de mystères et de magie, à l’image de la Tunisie de mon enfance.

Photo de Yamen Manai © Gabriel Carrère.

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