Il y a quelques semaines, nous vous avions parlé du roman Dérives de Kate Zambreno, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Stéphane Vanderhaeghe (Ed. La Croisée) sous la rubrique "Premières fois" en vous proposant d’en remporter des exemplaires.
Les avis ont été publiés et aujourd'hui, nous avons le plaisir de partager avec vous la chronique de Mireille B... qui donne très envie de découvrir cet ouvrage
L'avis de Mireille B
« Dérives » est le premier roman traduit en français de Kate Zambreno, autrice américaine. Mon attente est donc grande, et ma curiosité attisée.
« A l’été 1907, dans une lettre adressée à sa femme depuis Paris, le poète Rainer Maria Rilke médite sur les trois brins de bruyère placés devant lui, sur son bureau, dans un plumier doublé de velours bleu…. » Rilke n’avait jamais observé la bruyère d’aussi près et prend conscience que « si l’on vit mal, c’est qu’on aborde toujours le présent sans préparation, sans moyens et de la façon la plus distraite ». Je ne vais pas ainsi réécrire tout le livre, mais simplement proposer les premières lignes annonciatrices d’un opus atypique nourri de références culturelles.
Devant l’angoissante page blanche, une autrice doit rendre un manuscrit à sa maison d’édition. L’inspiration, elle en a énormément, mais pas forcément sur le sujet attendu. Pour elle, tout est sujet d’écriture, surtout lorsque l’on puise son inspiration chez les plus grands auteurs et artistes.
De Kafka à Walser, pour les courtes descriptions de la vie courante, en passant par la peinture de Basquiat, s’imprégnant de la mélancolie des reproductions de « Melancolia I » la gravure de Dürer, s’entourant des œuvres de tant de maîtres à penser ou à rêver, influencée par son chien Genet, attentionnée avec les chats errants, tout est source d’inspiration, tout est sujet à réflexions, de toutes natures, intimes ou universelles, celles qui construisent une vie et qui peuvent faire naître un roman.
Une forme déroutante avec de courts voire très courts chapitres sans titres, un itinéraire imprécis dans l’ambiance de Brooklyn puis le désordre dans le désordre pour la narratrice avec l’annonce de sa maternité... et pour le lecteur, c’est un livre plein de poésie, une invitation à explorer les œuvres référencées, ce à quoi j’ai pris grand intérêt, ce qui m’a permis de mieux approfondir le sens de ce journal d’écriture. Belle découverte pour ce roman servi par une traduction de qualité compte tenu notamment de la fluidité du texte et du respect de la syntaxe.
Un grand merci à Lecteurs.com et aux éditons La Croisée."
Bonjour, merci beaucoup pour cet avis.
Ce roman doit être inspirant !
J'adore participer à des ateliers d'écriture!
Merci à tous pour cette belle découverte . Belles lectures. Prenez soin de vous
J'aime plus que tout dénicher le diamant brut enfoui sous une avalanche de livres "dont on parle"...pour en parler à mon tour !
J'aime les mots, les doutes, les silences, le désordre, et cette impression tout de même que tout s'éclaire dans cette apparente confusion.
J'aime les livres oubliés et qui un jour cessent de l'être. Je suis curieuse de toutes ces dentelles que l'on froisse en souriant... et je serais très honorée d'être choisie parmi tous les brocanteurs du rêve
Je participe à des ateliers d'écriture depuis le confinement .
Un moyen d'être en lien avec d'autres à ce moment là puisque certains ateliers avaient lieu avec la webcam .
J'ai toujours aimé écrire et parfois je ne sais pas où cela va m' entrainer .
Et parfois , oulala ... les mots ont du mal à sortir .
Mais c'est un pur bonheur d'écrire !
Merci de nous faire découvrir ce livre !